Monaco : çadevient inquiétant
L’ASM a enchaîné contre Lens une troisième défaite consécutive, la deuxième de rang en championnat. « L’équipe se repose trop sur ses lauriers », a averti Kovac.
L’ASM avait besoin de se rassurer. Elle a fait à peu près tout le contraire hier contre des Lensois qui, décidément, se sentent comme chez eux au Louis-ii. L’an passé, les Sang et Or avaient éparpillé les Monégasques 3 à 0, leur donnant une leçon dans les intentions. Cette fois, le score est un chouïa moins sévère mais la défaite fait beaucoup plus mal. « Il n’y a pas d’analyse à faire. On a été bidon. On ne s’est pas créé d’occasion. Notre possession a été stérile. Il faut absolument se reconcentrer sur l’objectif du club » arésuméà chaud Sofiane Diop au micro d’amazon Prime. Après trois matchs, L’ASM ne compte qu’un point en championnat et est plus proche de voir son rêve de Ligue des Champions s’envoler que l’inverse après sa défaite 1 à 0 lors du barrage aller.
Nübel fautif
Pour espérer renverser le Shakhtar Donetsk à Kharkiv mercredi, il faudrait déjà éviter d’offrir les buts comme des offrandes de fin d’année, et montrer un visage diamétralement opposé de celui aperçu hier. « Je ne suis pas du tout satisfait et même triste. C’est notre pire match depuis longtemps. On a fait énormément d’erreurs. On a donné deux buts et on aurait pu en offrir un troisième avec la relance de Nübel sur la tête d’un joueur lensois », regrettait Niko Kovac. S’il n’a pas voulu enfoncer son gardien, ce qui serait revenu à remettre en cause ses propres décisions, la nouvelle prestation décevante d’alexander Nübel pose forcément quelques questions, deux jours après le départ en prêt de Benjamin Lecomte à l’atlético Madrid. L’allemand a été recruté pour son jeu au pied, mais il est une nouvelle fois apparu fébrile dans ce domaine, s’évertuant à prendre des risques dans le jeu court alors que son coach lui avait demandé le contraire.
De la main, ce n’est pas mieux non plus puisque Nübel vient de prendre quatre buts sur les cinq derniers tirs cadrés. Hier, il n’a pas eu le bras assez ferme sur une frappe en angle fermé de l’ancien Niçois Ganago. Et n’a jamais respiré la sérénité. Ses coéquipiers non plus d’ailleurs, eux qui ont multiplié les mauvais choix et apparaissent en plein doute. Caio Henrique est fautif sur le deuxième but, Diatta n’a rien proposé d’autres que des passes vers l’arrière, Diop et Golovin ont été peu ou pas inspirés et Ben Yedder a été transparent. Et quand l’an passé, Kovac pouvait compter sur « ses finisseurs » pour faire basculer les rencontres, les entrées de Boadu, Volland, Fabregas ou Gelson n’ont rien changé.
« On ne respecte pas notre jeu »
Dans ces conditions, il était difficile d’obtenir mieux contre une équipe de Lens extrêmement bien organisée et surtout très solidaire à dix contre onze pendant 20 minutes après l’expulsion de Doucouré et avant celle de « Golo ». Ce matin, les Monégasques sont groggy. Comment L’ASM, avec la même ossature, peut-elle être à ce point différente de celle qui marchait sur ses adversaires lors des six derniers mois de la saison dernière ? « La réponse est très simple. On doit revenir aux fondamentaux », prévient Kovac. Et ça n’a rien à voir avec la tactique. C’est la passion, l’envie que vous mettez dans une rencontre. Il faut que l’on se batte davantage. On s’est endormi sur nos lauriers. On ne respecte pas notre jeu, comme on le faisait la saison dernière. On fait moins mais on espère les mêmes résultats. Il ne suffit pas de rentrer sur le terrain et de s’appeler L’AS Monaco pour gagner. » Le message est passé. Il est urgent qu’il soit compris.