« Il ne faut pas construire en défigurant le paysage »
Il y a beaucoup d’heureux dans cette décision. Jacques Chibois en fait partie puisque le prolongement de la pénétrante aurait effleuré le bout du domaine de la Bastide Saint-antoine. Depuis 1996, le chef étoilé a été actif dans les associations qui ont combattu le projet. «Au début, il y avait des discussions autour de ce projet mais rien n’était concret, il n’y avait pas de tracé, se souvient-il. Puis ça s’est précisé. À l’époque, c’était l’état qui gérait ce dossier. Ça pouvait paraître impressionnant mais heureusement que nous sommes dans un pays comme la France, où il y a une vraie démocratie. Nous avons pu combattre ce projet avec notre vision, celle des gens qui vivent ici. L’état s’est ensuite désengagé de la gestion des routes au profit des Départements. Celui des Alpes-maritimes s’est entêté dans la même direction. » Jacques Chibois s’est toujours défendu d’être opposé fermement au projet. Pour lui, le travail des associations s’est fait en conscience des lourds problèmes de circulation. «Ceprojet-là était juste absurde. Il était très cher et il allait défigurer le secteur avec ce viaduc, sans compter les expropriations. Je comprends la nécessité de développer les villes mais il ne faut pas construire en défigurant le paysage. »
« Nous devons tous nous asseoir autour d’une table »
Désormais, pour le chef étoilé, tout est possible concernant l’aménagement de la zone en question. Lui verrait bien « un espace public avec un jardin, idéal pour la qualité de vie. » Et pour la pénétrante ? « Un décrochage vers la voie rapide qui relie Pegomas à Mandelieu. » Mais le plus important : « Nous devons tous nous asseoir autour d’une table, avec la Ville et le Département et nous mettre au service de l’avenir pour Grasse. Hier, nos associations étaient “contre”, demain elles pourraient être “avec” .»