« Je ne suis pas là pour rigoler »
A 32 ans, Yohan Mollo a toujours faim. Et, comme son nouveau club, l’ailier formé à L’AS Monaco et tout droit venu du Panathinaïkos en Grèce, ne tient pas à végéter en National 2.
aussi vite ?
Parce que le football, c’est la loi du plus fort. Il faut toujours poser des problèmes au coach. Je suis là pour ça, même si je me suis aussi mis en danger physiquement. J’essaie de pallier le manque de rythme par l’expérience et la technique.
On vous a vu prendre des responsabilités, comme sur les coups de pied arrêtés…
Oui, j’ai choisi ce projet parce que mon ambition est d’amener ce club à un autre niveau. C’est pour ça que je vais devoir être à %, comme je le suis tout le temps. Si je sous-estime mon adversaire ou que je baisse dans mon implication, étant donné que j’ai beaucoup d’ego, je n’arriverais pas à me regarder dans la glace.
Votre choix de jouer en National n’est-il pas surprenant ?
Non, je suis là pour apporter une valeur ajoutée à l’équipe. Mon objectif, ce n’est pas la N, c’est le projet, parce que j’y crois. J’ai signé un an et, comme on ne sait jamais de quoi demain sera fait, on fera les comptes à la fin. Mais je ne suis pas ici pour rigoler ou faire de la figuration.
N’est-ce pas un pari risqué ?
Vous savez, moi j’ai toujours pris mes responsabilités. Je n’ai jamais fui. Hier, on me tapait dessus, demain on le fera aussi… Le truc, c’est que j’ai toujours pris les choses à coeur. Je sais quand je suis bon, je sais quand je suis nul. Donc je veux toujours apporter plus, même si je marque. C’est pour ça que je suis aussi professionnel, perfectionniste dans tout ce que je fais.
Comment la signature s’est-elle concrétisée ?
Je suis venu une semaine, j’ai joué un match sans signer. Je me suis mis en danger mais c’était bien parce que j’ai pu voir l’état d’esprit de l’équipe, jauger la teneur du projet. J’ai réfléchi parce que j’avais d’autres offres mais, vous savez, j’ai un papa qui a ans, une maman qui a près de ans qui n’habitent pas loin, ils adorent le foot et quelque part, j’ai fait ce choix pour qu’ils me voient jouer et qu’ils puissent être fiers de moi.
C’est Mourad Boudjellal luimême qui vous a convaincu ?
Oui, on connaît sa force de persuasion. On connaît sa personnalité, c’est quelqu’un qui a du caractère, qui sait ce qu’il veut et qui nous le fait savoir. Je respecte ça.
Il a aussi dit que vous êtes dur en affaires…
Oui, oui mais bon, ça marche dans les deux sens. Si moi je suis dur… (il lève les yeux au ciel) Alors lui, comment est-il devenu l’homme qu’il est ? Je pense que c’est un grand businessman.
Le nouveau projet d’hyères est-il crédible ?
Totalement, parce que Mourad Boudjellal a mis des gros moyens. Forcément, il attend des résultats en retour de la part de ses employés. Ce sont les résultats qui vont apporter de la crédibilité et des ambitions. Si ça suit sur le terrain, ça lui donnera les clés pour qu’il poursuive son investissement.