Quelle hauteur pour la résidence autonomie ?
Le rapport de l’enquête publique pointe la nécessité d’une concertation autour de la hauteur du bâtiment prévu à la Fontonne. Il faut aussi veiller à ne pas aggraver le risque d’inondation.
L’intérêt général est au coeur du projet de création d’une résidence autonomie à la Fontonne, en bordure de la route de Nice. C’est ce que rappelle le rapport de l’enquête publique qui s’est déroulée du 1er juin au 1er juillet dernier et qui délivre un avis favorable, assorti toutefois de deux recommandations. Paul-denis Solal, commissaire-enquêteur, met ainsi en exergue le recensement de 2017 qui révèle la diminution de la taille des ménages. Ainsi, plus de 43 % sont constitués d’une seule personne. On vieillit seul et d’autres personnes âgées, isolées, elles aussi, viennent s’installer dans la cité des Rempart. « Sur le plan social, la réalisation de cette résidence répond à un réel besoin de la population antiboise dans un contexte où la rareté et le coût du foncier mettent généralement ce type de logement hors de portée financière des personnes auxquelles ce projet est destiné. » D’ailleurs, il y a déjà des réservations pour occuper l’un des 85 logements prévus ! Le commissaire-enquêteur souligne le choix du secteur, « au sein d’un quartier en forme de village, pourvu des commerces de proximité, de facilités de transport sur l’axe structurant constitué par la RD6007 (...). La présence, à peu de distance, d’un Ehpad et d’un hôpital ayant un service gériatrique en son sein, renforce le sens du projet en tant qu’intérêt public indiscutable pour la population des seniors. »
Aller au-delà du futur PPRI
Oui, mais pour exister, ce projet doit être compatible avec le Plan local d’urbanisme révisé (PLU) approuvé le 23 mars 2019, car une partie du futur équipement public est située en zone fort aléa inondabilité dans le Plan de prévention du risque d’inondation (PPRI) en cours de révision. D’ailleurs, la majorité des avis collectés par le commissaire-enquêteur porte sur ce problème. Ce dernier rappelle que « des événements récents, et notamment les conséquences catastrophiques à la fois aux plans humain et matériel dans la région lors du passage de la tempête Alex à l’automne 2020, ont démontré que des destructions causées par l’eau de ruissellement peuvent affecter des secteurs situés bien au-delà de ceux qui sont identifiés comme étant « à risque » par les PPRI en vigueur. »
Il engage donc la Ville «à s’assurer que les aménagements prévus n’aggraveront pas le risque d’inondation dans le quartier ainsi que pour les riverains concernés, au-delà même des prescriptions du futur PPRI, si nécessaire. »
Patrimoine à prendre en compte
Les bâtiments, qui formeront la future résidence autonomie, accueilleront en plus des logements, des bureaux, des salles d’activités, le restaurant et la cuisine, sur une surface de plancher de 5 000 m2. Le tout sur cinq niveaux (R + 4), avec deux niveaux de sous-sol. L’autre recommandation du rapport porte sur l’importance de ne pas apporter « des nuisances générales d’aspect et de vue pour les riverains déjà installés. » Le quartier est en effet constitué de villas et d’immeubles généralement peu élevés.
Enfin, le commissaire-enquêteur pointe la présence de vestiges antiques dont certains sont bien visibles. « Il s’agit d’éléments patrimoniaux qui devront être évidemment pris en compte et préservés, voir mis en valeur. » Voilà qui rassurera les (nombreux) amoureux du patrimoine.