Le plus beau feu récompensé ce soir
Éric Harfi est le dernier concurrent du Festival. Le vainqueur sera dévoilé ce soir à l’issue de ce feu sur la thématique de « Sean Connery ».
On ne va pas répéter l’histoire. Pas d’angoisse : ça se passera bien ! » Éric Harfi et son équipe D’EFC Événement sont en pleins préparatifs du feu d’artifice tiré ce mardi soir sur le thème de Sean Connery. Avec James Bond dans le ciel cannois, c’est forcé, ça va pétarader. C’est la deuxième fois qu’il vient à Cannes pour le Festival d’art pyrotechnique. En 2013, il avait joué de malchance : «Ilyaeuune minitornade : 10 cm d’eau sont tombés en un quart d’heure, la veille du feu. On a dû changer pas mal de matériels, mais une bombe de 200 mm a explosé et la barge a pris feu » ,se remémore l’artificier.
Pas de quoi, pourtant, donner des sueurs froides à Éric Harfi, concepteur et président D’EFC Événement, qui affiche «34ansdepyro» dans le compteur. Même s’il a tout de même la tâche délicate de passer après les quatre autres concurrents de cette compétition 2021 100 % française (à cause de la Covid !) dont les résultats, et le nom du récipiendaire de la Vestale d’argent en jeu cette année, seront dévoilés à l’issue de son spectacle.
« Aller chercher les moments forts »
EFC Événement a montré aux Cannois de quel bois elle se chauffe le 13 août dernier : elle a en effet tiré un feu lors d’une manifestation privée qui se déroulait au restaurant la Guérite, sur l’île Sainte-marguerite. Un show face à la Croisette d’une durée similaire à celui tiré ce mardi soir en baie de Cannes (22 heures). Mais ce sera bien la seule similitude. Car pour le reste, EFC va faire dans l’originalité : « Avec Sean Connery, il y a matière à de grands moments d’émotion », assure l’artificier, qui a choisi les bandes originales de plusieurs James Bond ,un Indiana Jones, Alcatraz, etc. pour son spectacle.
« Il faut aller chercher les moments forts de la musique, détaille l’artificier. C’est le travail important des logiciels, qui permettent de faire monter la pyrotechnie et d’ouvrir la bombe sur la note parfaite. Avec les matériels modernes, bien différents de ceux que j’utilisais à mes débuts, on connaît la duration et l’apogée du produit avec précision. Ce qui nous permet d’arriver à l’émotion et c’est tout l’objet de notre travail. » Les trois jokers pour un feu parfait ? « La météo : un peu de vent thermique pour chasser la fumée vers le large et pas trop de chaleur dans la journée pour éviter l’humidité de l’évaporation qui, le soir, retient les fumées. Mais aussi une très bonne corrélation entre les moments d’émotion et les musiques. Et puis un très beau bouquet final, parce que c’est de lui dont on va se souvenir ! »