La Populaire Sud fermée pour matchs
Avant même les sanctions sportives, le préfet a pris dès hier plusieurs mesures administratives après les affrontements de dimanche. La tribune sera fermée pendant quatre matchs.
Les premières sanctions tombent après le derby de la honte entre L’OGC Nice et l’olympique de Marseille dimanche soir. Le préfet des Alpes-maritimes, qui condamne «la violence et les gestes inadmissibles » commis lors du match, a décidé de prendre des mesures administratives sans attendre les décisions sportives qui pourraient découler de la réunion de la commission de discipline de la Ligue de football, mercredi.
Installation de filets
Bernard Gonzalez a décidé de prendre trois mesures immédiates. La première concerne l’interdiction de la tribune Populaire Sud pendant quatre matchs contre Bordeaux (samedi), Monaco, Brest et Lyon.
La deuxième vise à faire installer sans délai des filets anti-projections tout au long de cette tribune. La troisième concerne «la mise en
place d’un système de protection et de neutralisation de la tribune visiteurs », de manière à éviter également que des objets puissent être projetés sur le terrain.
Des interdictions de stade à venir
D’autres sanctions administratives pourraient suivre dans les prochains jours, précise le représentant de l’état. « Une fois que les investigations judiciaires auront été menées, il y aura aussi des interdictions de stade à l’encontre de ceux qui se sont mal conduits et ont gâché cette belle soirée », prévient Bernard Gonzalez. Le préfet, qui était présent dimanche soir à l’allianz Riviera, estime que la décision consistant à faire reprendre le match était la bonne. « Elle a été prise en concertation avec la Ligue de football et les présidents de clubs. Une annonce de l’arrêt brutal du match aurait pu conduire à de graves troubles de l’ordre public et à des scènes d’émeute en raison de l’état d’exaspération de certains supporters. Les Marseillais ont préféré ne pas rejouer. C’est leur choix. Il y a eu des débordements des deux côtés. C’est regrettable et triste, alors que nous étions dans un moment de ferveur populaire avec des familles et des enfants », explique le préfet des Alpes-maritimes. Bernard Gonzalez assure que «les moyens nécessaires » étaient réunis « pour assurer la sécurisation du match ».
« D’ailleurs, précise-t-il, il n’y a pas eu d’incidents graves avant et après la rencontre. Le dispositif a bien fonctionné. »