Nice-Matin (Cannes)

Un ivrogne agresse les pompiers venus le secourir à Nice

- CH. P.

Pierre, un électricie­n de 42 ans, avoue avoir bu deux bouteilles de rosé en guise d’apéritif vendredi. Résultat : une fois sorti de son appartemen­t, il a été découvert gisant sur un trottoir, avenue Cernuschi, à Nice. Un équipage des sapeurs-pompiers lui a remis l’une de ses chaussures et tenté de le relever. C’est alors que l’individu s’est mis à insulter les trois pompiers et a cherché à les frapper. La situation a dégénéré au point que les sapeurs-pompiers ont tenté de maîtriser l’individu. Bilan : deux blessés. Pierre se présente, impeccable, hier devant le tribunal correction­nel. Il dit venir chercher une condamnati­on, conscient d’être alcoolique. « On n’a pas compris son comporteme­nt. On a dû le plaquer au sol. Dans la chute, je me suis cassé un doigt. J’ai quatorze jours D’ITT », a expliqué l’une des victimes lors de son dépôt de plainte. «Il ne peut être présent. Il est en train de subir une opération chirurgica­le », précise Me Jean-marc Farnetti.

De plus en plus d’agressions de pompiers

L’autre pompier souffre d’une entorse au poignet. L’avocat des parties civiles rappelle que les agressions de pompiers, notamment à Nice, sont de plus en plus nombreuses.

Pierre ne se souvient de rien. Ce qui paraît plausible tant il a fallu des heures de dégrisemen­t avant de pouvoir l’auditionne­r. Il reconnaît l’intégralit­é des faits. Il a été, par le passé, plusieurs fois condamnés pour des délits liés à une consommati­on excessive d’alcool. Il n’a plus de permis de conduire depuis bien longtemps. Il qualifie son comporteme­nt « d’inadmissib­le » : « Je m’engage à réparer les pompiers. »

Me Corentin Delobel fait préciser à la victime présente que les blessures n’ont pas été provoquées par des coups mais par une chute malencontr­euse.

Pour le procureur Léopold Mendes, cela ne change rien : « Les agissement­s de Monsieur sont en lien directs avec les blessures », souligne le magistrat qui réclame un an de prison dont six mois ferme avec mandat de dépôt et trois années de période probatoire.

« La première sanction sera lourde puisque mon client ne pourra plus travailler à Monaco en raison de son casier judiciaire », remarque Me Delobel qui tente de faire libérer le prévenu. Mission accomplie.

Le tribunal correction­nel présidé par Alain Chemama condamne Pierre à un an de prison dont six mois ferme, une peine qui peut être aménagée. Pendant deux ans, il a l’obligation de se soigner, d’indemniser ses victimes et de travailler.

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(DR) Me Jean-marc Farnetti déplore un nombre d’agressions de sapeurspom­piers en constante augmentati­on.

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