Nice-Matin (Cannes)

Un long fiasco judiciaire

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Alain Verrando était pour tous le coupable idéal pour s’être à maintes reprises querellé avec Pierre le Berger et notamment quelques jours avant le meurtre en lui barrant le passage qui mène à sa bergerie alors en travaux. C’est en tous les cas ce que voulaient croire les enquêteurs qui, dès lors, ont cumulé les erreurs. Dans la saisie des pièces à conviction, comme des armes ayant pu servir au meurtre, ils demandaien­t à Alain Verrando de les aider à transporte­r les fusils.

Un couac sans précédent

Comment s’étonner alors de retrouver de la poudre sous ses ongles tandis que la période de chasse était close. La justice n’en a pas tenu compte et mettait Alain Verrando en examen, en décembre .

Les experts judiciaire­s initiaux ont été disqualifi­és. L’un a fini par fuir la France, sous le coup d’un mandat d’arrêt relatif à la commercial­isation d’un médicament sans autorisati­on. Loïc Le Ribault, le nouvel expert nommé et décédé en , avait confondu poudre et souffre, et certains scellés, perdus, avaient été retrouvés en Gironde, dans le frigo de sa mère. Un vrai couac judiciaire sans précédent.

Mis sur écoute, Emile Muratore, un habitant de Castellar et ami de la famille Verrando, avouait à son interlocut­eur savoir qui était l’assassin de Pierre Leschiera. Interrogé à ce sujet le jour du procès, l’homme se défend d’avoir tenu de tels propos. Serait-il le coupable du meurtre ? Serait-il le complice de la famille Verrando ? Ou aucun des deux ? Personne ne le saura jamais, Émile Muratore a emporté son secret avec lui, à sa mort en .

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