TÉLÉTRAVAIL BYE BYE ?
Le gouvernement a annoncé la fin du dispositif L’expérience pourra se poursuivre, là où elle a été concluante
Elisabeth Borne, la ministre du Travail, était l’invitée, hier matin, de Bourdin Direct sur RMC/BFMTV. Elle est revenue en premier lieu sur l’assouplissement des règles du télétravail, qui seront, à partir d’aujourd’hui, laissées à l’appréciation des entreprises.
Il n’y aura plus de « nombre de jours minimal » de télétravail fixé par l’état dans les entreprises à partir de ce mardi soir, a-t-elle affirmé. « Mes équipes ont échangé la semaine dernière avec les organisations patronales et syndicales, qui souhaitent toutes qu’on redonne la main aux entreprises pour fixer les règles en matière de télétravail, qu’on n’ait plus un nombre de jours minimal : c’est ce qu’on va faire », a-t-elle expliqué.
Un nouveau protocole sera publié ce soir. Il permettra « à la direction de l’entreprise, en discussion avec les représentants des salariés, de définir les règles en matière de télétravail ».
Moins fréquent mais pas abandonné
Le 9 juin, les règles entourant le télétravail avaient été assouplies, un nouveau protocole permettant aux entreprises de faire revenir plusieurs jours par semaine leurs salariés au bureau, tout en préconisant qu’un « nombre minimal de jours » soit fixé « dans le dialogue social ».
Le gouvernement avait sondé la semaine dernière les organisations patronales et syndicales. La CGT avait dit son souhait que le télétravail « rentre dans un cadre régulier, qu’il fasse l’objet d’accords ».
Certaines entreprises conquises
Selon des chiffres de la Dares (Direction de l’animation de la recherche, des études et des statistiques) publiés hier, le télétravail devient « de moins en moins fréquent. Au cours du mois de juillet, 23 % des salariés ont été au moins un jour en télétravail, soit deux points de moins qu’en mai et juin, et quatre points de moins qu’en avril », écrit-elle.
En outre, « les salariés concernés par le télétravail ne sont plus que 14 % à avoir télétravaillé tous les jours de la semaine, soit 3 % de l’ensemble des salariés, après 4 % en juin, 8 % en mai et 10 % en avril ».
La rentrée semble rimer avec retour au bureau.
Mais les avantages du télétravail semblent avoir convaincu des entreprises et des salariés qui pourraient s’orienter, d’un commun accord, vers un mode de fonctionnement alternant présentiel et distanciel.