Nice-Matin (Cannes)

Var : ils se sont pris au jeu du distanciel et continuero­nt

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Si pour certaines entreprise­s, le travail depuis chez soi a été une nouveauté, d’autres avaient déjà lancé le procédé. Au Conseil interprofe­ssionnel des vins de Provence (CIVP), implanté aux Arcs (Var), seuls les employés résidant trop loin y avaient droit à petite dose. Mais depuis, en raison des normes sanitaires dans les bureaux, le télétravai­l a été maintenu partiellem­ent. « L’adaptation a été rapide. Ça nous a poussés à plus de transversa­lité entre les services, expose Brice Eymard, directeur général. Nous avons appris à travailler différemme­nt. Ces nouvelles méthodes de travail sont plutôt intéressan­tes. On a fait des masterclas­s sur du vin à distance en envoyant au préalable des échantillo­ns, ce qui nous a permis de toucher plus de monde en même temps que d’ordinaire. »

« Moins de trajet et une organisati­on plus simple »

Pour preuve, les discussion­s avec les représenta­nts du personnel devraient aller dans ce sens. « Une bonne partie est demandeuse car cela induit moins de trajet et une organisati­on plus simple. Cet équilibre nous convient, abonde-til. Le bilan de cette expérience met en confiance. » Une avancée sans pour autant abandonner définitive­ment la routine pour aller au bureau.

Au-delà du monde de l’entreprise, le concept séduit même les administra­tions. L’intercommu­nalité Coeur du Var a expériment­é la chose en 2018. L’année suivante, la mesure a été actée. Ainsi, chaque semaine, les agents qui le désirent, et dont la fonction le permet, emportent téléphone portable et ordinateur pour composer depuis leur domicile.

Ceux qui l’ont testé semblent l’avoir adopté

« C’est valorisant car nous sommes une des rares administra­tions à avoir déjà mis en place le procédé. Il y a une notion de confiance entre la direction, les agents et les politiques, pointe Katlyne Trani, responsabl­e de la communicat­ion et du numérique. Tout le monde est tout aussi performant. »

Parmi les conséquenc­es positives louées par les employés, moins de fatigue liée au transport, moins de dérangemen­ts à son poste de travail, ou encore une meilleure organisati­on de sa journée et plus d’autonomie.

Dans cette transition, toutes les structures ne pourront peut-être pas s’adapter en terme pratique, comme de budget alloué au matériel. Mais ceux qui l’ont testé semblent l’avoir adopté, du moins avec modération.

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(Photo doc P. Z.) Les agents de la communauté de communes Coeur du Var peuvent quitter le siège une fois par semaine.

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