Nice-Matin (Cannes)

La vaccinatio­n aurait déjà permis d’éviter   morts en France

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La France va envoyer 10 millions de doses de vaccins Astrazenec­a et Pfizer contre la Covid-19 à l’afrique, via l’union africaine (UA), au cours des trois prochains mois, a annoncé hier l’élysée. Ce partenaria­t entre Paris et L’UA prévoit que ces doses « seront allouées et distribuée­s dans le cadre du Fonds africain pour l’acquisitio­n des vaccins (Avat) et du mécanisme pour un accès mondial au vaccin (Covax) », deux initiative­s destinées à permettre à l’afrique de tenter de rattraper son retard dans la vaccinatio­n par rapport aux pays développés.

« La pandémie ne pourra être surmontée qu’à travers une intense coopératio­n entre les acteurs multilatér­aux, régionaux et nationaux », déclare le président Emmanuel

Macron. « Je souhaite que nous agissions ensemble en mettant à profit le savoir-faire et la légitimité politique des dirigeants africains et en s’appuyant sur notre partenaria­t solide avec l’union africaine », ajoute-t-il.

« Un apartheid vaccinal »

Pour sa part, le président sud-africain Cyril Ramaphosa a qualifié le don français de « geste fort et bienvenu de solidarité humaine et de coopératio­n politique à un moment où le monde en a le plus besoin ». Lors d’une réunion consacrée à ce sujet avec Emmanuel Macron à Pretoria en mai, Cyril Ramaphosa avait dénoncé « un apartheid vaccinal » en regrettant que quelques pays reçoivent un nombre « illimité » de vaccins alors qu’un très faible nombre d’africains sont protégés.

Avat est un mécanisme d’achats groupés pour permettre aux États membres de L’UA de se procurer suffisamme­nt de vaccins pour répondre à au moins 50 % de leurs besoins. Il est complément­aire de Covax, dont l’objectif est de fournir les 50 % restants grâce à des dons. Selon l’élysée, « suffisamme­nt de vaccins ont déjà été achetés dans le cadre de l’initiative Avat pour permettre, d’ici à septembre 2022, la vaccinatio­n par les pays africains de 400 millions de personnes, soit un tiers de la population africaine, pour un coût de trois milliards de dollars ».

Des chercheurs de l’université de Montpellie­r, du centre hospitalie­r universita­ire (CHU) de Nîmes et du

CHU de Caen ont tenté de calculer le nombre d’hospitalis­ations en réanimatio­n et le nombre de morts que la vaccinatio­n a permis d’éviter depuis fin décembre. Selon leur étude publiée samedi, et pas encore validée,   vies auraient été sauvées.

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