L’aventure Popart Piercing a trouvé son successeur
Le studio réputé de la rue Fourmillière s’apprête à écrire un nouveau chapitre de son histoire : son fondateur, Grégory Cyr, passe le relais à Markus Durand. Une histoire de continuité.
Les pavés de la rue Fourmillière le savent bien : personne n’hésite à attendre une, deux ou trois heures si besoin devant le numéro 19. Institution fondée il y a treize ans, Popart Piercing demeure un incontournable du genre pour les amoureux de modification corporelle. Ici, on se fait percer les yeux fermés, l’esprit bien ouvert.
Antre de l’écoute d’autrui, le studio créé par Grégory Cyr entame un nouveau chapitre de son histoire. Puisqu’après huit mois de quête, l’adresse vient de trouver un successeur. Maître dans l’art de percer, l’antibois qui poursuit son activité de boutique en ligne de bijoux précieux, s’apprête à lever l’ancre pour une nouvelle aventure.
Changement de vie
Direction Paris et Le Laboratoire de l’acteur pour celui qui a toujours gardé intacte sa passion pour les planches. Un changement de vie que cet artiste n’entrevoit ni comme une rupture, encore moins comme un abandon. C’est bien pour cela qu’à la fin de l’année 2020, il a lancé son appel : qui veut prendre sa suite ?
Au final, c’est Markus Durand,
fraîchement arrivé dans la cité des Remparts, qui devient le nouveau visage du shop : « J’évoluais dans le commerce, en région parisienne. Avec ma femme qui est infirmière nous avons eu envie de changer de vie avec le confinement. Elle a repris un cabinet ici. Et de mon côté je ne m’attendais pas à me lancer dans cette voie. »
Venant en tant que client avec sa moitié, il découvre l’univers de Grégory Cyr. Le feeling passe bien. Au fil de la discussion, la question de la reprise de l’adresse arrive sur la table. « Je lui ai demandé si ça l’intéressait, je ne sais pas pourquoi, j’ai eu le sentiment d’avoir trouvé la bonne personne », lance le pro de l’aiguille, qui a insufflé un véritable déclic chez son nouveau complice. « J’avais le cerveau en ébullition devant cette proposition », s’amuse le repreneur qui comprend que, s’il y a un hasard, il fait bien les choses.
Même éthique, même philosophie
Depuis plusieurs semaines, un duo s’est formé. Intense, technique et complète, la formation du nouvel ambassadeur des lieux se veut être un gage de confiance. Aussi bien pour la clientèle que pour ce dernier qui vit une révélation dans la cabine où la beauté du geste compte tout autant que celle du résultat. Adoptant la même philosophie et éthique que son pédagogue, il sait aussi que dans cette profession, il y a des choses qu’on ne voit qu’avec le coeur : « Un piercing peut également être thérapeutique pour certaines personnes. C’est pour cela que je continuerai à prendre le temps d’échanger avec chacun. Ce n’est pas anodin comme démarche. » Si Markus Durand oeuvre encore quelques jours cette semaine sous l’oeil de son prédécesseur qui prend le rôle de Jiminy Cricket, il s’apprête, samedi, à faire sa rentrée. Lui aussi, seul en scène. Avec, évidemment, un autre titre à l’affiche. L’enseigne Popart Piercing va changer et devenir… Banana
Piercing. Référence à la forme du bijou, mais également au sourire solaire du repreneur, diffuseur d’énergie vitaminée. Si le nom change, les bonnes ondes, elles, demeurent.