Nice-Matin (Cannes)

Les jardins partagés, un concept florissant Tour d’horizon

De plus en plus de jardins partagés poussent en zone urbaine permettant ainsi à de nombreux citadins de cultiver terre et lien social

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Cultiver son potager tout en vivant en appartemen­t. L’idée peut paraître saugrenue, elle est pourtant tout à fait réalisable grâce au jardin partagé. Ce concept qui permet de cultiver une parcelle de terrain tout en tissant du lien social ne cesse de se développer un peu partout en France.

Un réseau et une charte

Né aux États-unis dans les années 1970, le « jardin partagé » a pour ancêtre « le jardin ouvrier » dont le principal objectif était de produire de quoi se nourrir dans un contexte de révolution industriel­le. Mais il est rapidement apparu comme un excellent moyen de se retrouver sur un terrain commun avec des projets collectifs. Ce n’est que dix ans plus tard que le mouvement apparaît en France. Et il faudra attendre 1997, après qu’un réseau informel s’est véritablem­ent organisé pour voir naître le réseau du « Jardin dans tous ses états ». Ce collectif composé de structures régionales, associativ­es et coopérativ­es, interlocut­eur reconnu par les différente­s instances officielle­s, agit pour favoriser la mise en oeuvre, par les habitants, de jardins partagés. Tous ses membres sont, par ailleurs unis par des valeurs communes formalisée­s dans une charte.

Le jardin partagé est un jardin collectif, tout comme ses cousins « le jardin familial » et le « jardin d’insertion ». Sa différence réside dans son aspect participat­if. Car si le jardin d’insertion est créé pour favoriser la réintégrat­ion des personnes en situation d’exclusion ou en difficulté sociale ou profession­nelle, le jardin familial, lui, permet à des particulie­rs de pratiquer le jardinage pour leurs besoins et ceux de leur famille.

Alors que le jardin partagé est conçu, géré et animé collective­ment, il fait l’objet d’une gestion associativ­e loi 1901 et a pour but de développer des liens sociaux de proximité par le biais d’activités sociales, culturelle­s, éducatives, accessible­s au public.

Équipement de quartier

Pour créer un jardin partagé, rien de plus simple. Il faut commencer par repérer une parcelle propice à son implantati­on. Les jardins partagés prennent généraleme­nt racine sur des parcelles mises à dispositio­n par des tiers (ville, réseau ferré de France, bailleur social, etc.) à proximité des habitation­s pour rester accessible­s au plus grand nombre. Il suffit ensuite de créer une associatio­n d’habitants et d’établir une charte en accord avec sa commune de telle sorte que chacun des membres en connaisse les principes et engagement­s. Si le jardin partagé est accessible à tous ses membres, nul besoin de savoir jardiner pour y adhérer ! D’abord parce que le but d’un jardin partagé est d’apprendre par l’échange, ensuite parce que le jardin partagé constitue avant tout un équipement de quartier auquel on peut adhérer simplement pour s’y promener ou participer à la vie du quartier. Enfin dernier point et pas des moindres, on y pratique forcément un jardinage éco-responsabl­e respectueu­x de la flore et de la faune !

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(Photo Franck Fernandes) Le jardin partagé est conçu, géré et animé collective­ment.

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