La rentrée de tous les dangers
Y ont-ils pensé en se rasant ce matin ? En ce er septembre, pour Emmanuel Macron et Jean Castex, c’est aussi la rentrée. Celle de tous les dangers. Covid, social, international... et au bout de la ligne droite, élection(s) sous haute tension. L’exécutif va devoir se battre sur tous les fronts face à une adversité qui ne lui laissera aucun répit.
Premier combat : la Covid. Si le pari de la vaccination maximale est presque gagné et que la e vague semble marquer le pas, c’est du côté des plus jeunes que l’inquiétude grandit. Jean-michel Blanquer (qui, lui, ne se rase plus puisqu’il arbore un nouveau look barbu), va devoir gérer dès demain le retour en présentiel de la communauté scolaire et faire face au danger d’une explosion de l’épidémie dans les salles de classe.
Nos chères têtes blondes et brunes ne sont pas (pour les moins de ans) ou peu (pour les moins de ) vaccinées.
De quoi faire craindre à Lila Bouadma, réanimatrice à l’hôpital Bichat à Paris et membre du Conseil scientifique, une explosion de cas positifs allant « jusqu’à contaminations d’enfants par jour » .Mêmesilesmineurs développent très majoritairement une forme asymptomatique de la maladie, la prédiction fait froid dans le dos...
Quant à leurs parents, combien seront-ils dans les manifs anti-pass sanitaire, bien parties pour faire de cet automne et de nos samedis un remake sanitaro-libertaire de l’automne des gilets jaune ?
Le mélange des genres étant le sport favori des Français, rien ne dit d’ailleurs que la rentrée sociale ne rejoindra pas le cortège des anti-pass et antivax de tous poils.
Le Premier ministre, qui reçoit à partir d’aujourd’hui tous les partenaires sociaux, ferait bien de colmater quelques brèches et ne pas raviver trop fort et trop vite la flamme de la réforme des retraites par exemple... Un appel à la grève générale a d’ailleurs déjà été lancé par une intersyndicale Cgt-fo-fsu-solidaires pour le octobre. C’est demain. Et puis au bout de la route, se profilent déjà le printemps et ses élections présidentielles et législatives. À droite, comme à gauche, le combat de coqs a commencé, les ambitions et les égos se déploient, les coups bas se préparent. Au centre (vraiment ?), il est un marcheur qui risque de trouver la route bien longue.
Car si le chef de l’état va devoir persuader les Français de le réélire en recentrant son action sur leurs préoccupations quotidiennes, il ne pourra s’exonérer de garder un oeil sur une instabilité internationale grandissante. Avec le risque de voir ressurgir le spectre du terrorisme que la prise de pouvoir des talibans en Afghanistan a ressuscité.
« L’exécutif va devoir se battre sur tous les fronts face à une adversité qui ne lui laissera aucun répit »