Nice-Matin (Cannes)

Tachat prend du galon

Le troisième ligne a été promu vice-capitaine par le coach David Bolgashvil­i.

- SYLVAIN MUSTAPIC

Arrivé sans bruit de Rodez à l’été 2019, le troisième ligne Nicolas Tachat (28 ans) s’est vite imposé comme un incontourn­able dans le XV de David Bolgashvil­i. Tout sauf un hasard. « J’ai beaucoup travaillé, sur et en dehors du terrain. Je pense que ça a bien matché parce qu’avec le coach on a les mêmes notions, les mêmes valeurs sur le rugby », explique-t-il. Après avoir pas mal bougé, Tachat semble avoir trouvé chaussure à son pied. Originaire de Dreux - pas la ville la plus méridional­e de l’hexagone - il s’est tout de suite reconnu dans les valeurs du rugby niçois.

« L’identité niçoise, très combative, forte sur les fondamenta­ux, me correspond bien. Dans mon jeu, j’aime imposer beaucoup de volume. Je me sens bien ici, ça déconne un peu plus qu’ailleurs avant les matchs, mais ça sait être sérieux quand il faut. On entretient un peu cette image d’équipe du Sud-est, forte devant mais qui joue quand même au ballon, qui veut imposer sa force physique, un peu comme Toulon peut le faire en Top 14, et comme essaient de faire beaucoup d’équipes dans le coin », décrit-il.

Une adoption réussie, au point de devenir l’un des garants de cet état d’esprit puisque cet été, l’entraîneur niçois l’a promu vice-capitaine.

« Emmener Nice le plus loin possible »

Celui qui avoue préférer montrer la voie par les actes plutôt que par la parole adopte toutefois ce nouveau statut avec fierté.

« On a toujours envie de représente­r l’équipe pour laquelle on joue. J’ai accueilli cette nouvelle sans plus de pression, avec enthousias­me. Les responsabi­lités je les prends parce qu’elles me tombent dessus, c’est un petit supplément. Je n’oublierais pas d’où je viens ni qui je suis, je reste le même,. Si ça ne plaît pas, c’est pareil. L’important, c’est que je puisse me regarder dans une glace », prévient-il. Droit dans ses bottes, il possède un mental qui le pousse à rebondir à chaque déconvenue. Ce qu’il a su démontrer l’an dernier où, blessé pendant deux mois alors que l’équipe était en pleine bourre, il est revenu plus fort pour retrouver sa place. « J’en ai profité pour bosser sur mes points faibles, puis j’ai un ego, une fierté : je voulais montrer que ça ne se passerait pas sans moi » ,sesouvient-il. Joueur apprécié des supporters des Arboras pour cet engagement, Nicolas Tachat entend désormais s’inscrire sur la durée au Stade Niçois et en écrire l’histoire. « C’est mon septième donc c’est compliqué de dire ça, mais j’aimerais devenir l’homme d’un club, emmener Nice le plus loin possible et qu’on marque le club tous ensemble », conclut-il.

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(Photo DR) « L’identité niçoise me correspond bien » explique le joueur de  ans.

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