Nice-Matin (Cannes)

IL N’EST PAS TROP TARD

Vaccinatio­n : Quand ? Comment ? Et où sur la Côte ? Tout ce qu’il faut savoir pour les retardatai­res

- Dossier réalisé par CHRISTOPHE CIRONE ccirone@nicematin.fr

Sacrée remontada ! Moquée pour le démarrage poussif de sa campagne vaccinale, la France caracole désormais parmi les champions de la vaccinatio­n. Elle devrait franchir le cap des 50 millions de vaccinés (au moins une dose) ce weekend. Le gouverneme­nt l’avait promis pour fin août. Pas de quoi chipoter : il tient son pari pour la rentrée.

Mais tous ne sont pas logés à la même enseigne. Y compris entre voisins. Fin août, 78,9 % des Azuréens avaient reçu au moins une dose, contre 69,2 % des Varois, quand la moyenne nationale était de 73 %. Un retard du Var lié à de profondes disparités de couverture médicale. Les 12-17 ans, derniers à avoir eu le feu vert pour le vaccin, courent eux aussi après leur première dose : dans les Alpes-maritimes, seuls 63 % l’ont reçue. Huit mois après les premières injections en France, où peuton en recevoir une ? De quel vaccin ? Avec quels délais ? On vous aiguille.

À qui s’adresser ?

Le choix est large, rappelle L’ARS Paca. Actuelleme­nt, on peut être vacciné dans un centre de vaccinatio­n, chez son médecin généralist­e, en pharmacie, via la médecine du travail, auprès des infirmiers libéraux, d’un établissem­ent de soins qui vous prend en charge, ou d’une sagefemme pour les femmes enceintes.

Dans les Alpes-maritimes, 34 sites reçoivent du public, entre « centres principaux et antennes provisoire­s », relève Benoît Huber, le directeur de cabinet du préfet. Ils sont gérés par les collectivi­tés territoria­les ou par le Sdis 06, jusque dans les grands centres commerciau­x (Cap 3000, Polygone Riviera) et les vallées. « Nous avons fait une offre de vaccinatio­n coordonnée au plus près des habitants du haut et moyen pays », explique le Dr Isabelle Aubanel, directeur de la santé au Départemen­t des Alpes-maritimes.

Où réserver ?

La vaccinatio­n s’effectue sur rendez-vous sur sante.fr ou via les plateforme­s en ligne (Doctolib, Maïa...), par téléphone (0800.009.110, 7j/7 de 6 h à 22 h), auprès de votre médecin traitant, sur votre lieu de travail ou votre lieu de soin.

Certaines collectivi­tés proposent aussi des numéros ou liens dédiés. Mais en pratique, le rendez-vous est parfois superflu.

Au Palais des expos de Nice, le visiteur passe « d’emblée », indique Véronique Borré, directrice de l’agence de sécurité sanitaire métropolit­aine. « Il n’y a aucune difficulté. Celui qui se présente même sans rendez-vous, on l’enregistre et on le vaccine. »

Et pour les ados ?

Rentrée oblige, les autorités sanitaires passent à l’offensive auprès des jeunes. Ce week-end, « de nombreuses opérations de vaccinatio­n vont être menées, notamment aux abords des centres commerciau­x de la région, pour encourager les personnes à se faire vacciner en famille » ,indique L’ARS Paca.

« À partir de la semaine prochaine, nous allons proposer à tous les élèves de 12 ans et plus de se faire vacciner sur le temps scolaire. Et pour les plus de 16 ans, qui n’ont pas besoin d’accord parental, cela commence dès ce jeudi », annonce Benoît Huber. La Métropole niçoise lance les opérations dans 70 collèges et lycées. Le Départemen­t, dans une vingtaine de collèges.

Quels vaccins ?

Quatre vaccins sont autorisés en France : Pfizer/biontech, Moderna, Astrazenec­a/vaxzevria/covishield et le Janssen de Johnson & Johnson. Seuls les vaccins à ARN messager (Pfizer et Moderna) sont proposés dans des centres. Pfizer est ultra majoritair­e : bientôt un million de doses administré­es sur la Côte d’azur, dont la moitié dans la Métropole. Astrazenec­a,

Ludivine accompagne son fils Mathis,  ans, pour sa première injection.

désormais administré au compte-gouttes, est réservé aux 55 ans et plus.

Quels délais ?

Les deux injections de Pfizer doivent être espacées de 21 à 48 jours. Compter 7 jours encore pour obtenir votre pass sanitaire (idem pour Moderna). Soit un mois minimum pour un schéma vaccinal complet. En cas d’antécédent Covid, une seule injection et une semaine d’attente suffisent. Janssen, seul vaccin monodose, requiert quatre semaines d’attente.

Quels profils ?

La donne a changé, constate le Dr Aubanel. « Avant, on voyait arriver des personnes soulagées et heureuses de se faire vacciner. Là, ce sont des personnes qui viennent à reculons, parfois désagréabl­es et difficiles à gérer. » Le défi ? «

Rassurer et convaincre ».

Pas évident, dans une région sensible à la fronde anti-vax et anti-pass. Benoît Huber lance un appel. « Il n’est pas trop tard pour se faire vacciner. Il y a de la place pour tous ! Et ceux qui sont attendus seront aussi bien accueillis qu’au premier jour. »

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(Photo Frantz Bouton)
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