Nice-Matin (Cannes)

Stéphane Bern s’intéresse à la forteresse

La forteresse troglodyti­que du haut pays grassois a été retenue dans le cadre de la Mission patrimoine confiée à Stéphane Bern. En fin d’année, un soutien financier sera apporté aux travaux de sauvegarde.

- MAXIME ROVELLO mrovello@nicematin.fr

Une fierté pour la commune et la délégation départemen­tale de la Fondation du patrimoine qui ont porté ce projet auprès de l’instance nationale. La forteresse troglodyti­que d’aiglun figure parmi les cent sites retenus par la Mission patrimoine 2021, aux côtés d’autres sites comme le pigeonnier à Brue-auriac dans le Var ou le Vieux-pont de Pont-sur-yonne en région Bourgogne -Franche-comté. Réunie le 30 août à Paris, la « Mission Stéphane Bern » a sélectionn­é les projets de maillage qui bénéficier­ont des recettes issues du Loto du patrimoine 2021 (six tirages auront lieu jusqu’au 18 septembre). La forteresse d’aiglun daterait du XIVE-XVE siècle et se situe à l’ancienne frontière du royaume de France et du duché de Savoie. Elle est placée au pied d’une falaise vertigineu­se et domine la haute vallée de l’estéron. Seulement, son état est très dégradé et menace d’empirer dans les années à venir.

« Le côté inattendu de la demande a séduit »

D’où l’intérêt d’agir rapidement en envisagean­t des travaux d’envergures. « Je pense que le côté inattendu de la demande a séduit le jury, explique Jean-louis Marquès, il y a très peu de forteresse­s troglodyti­ques en France et seuls les initiés connaissen­t celle d’aiglun. L’aide de la Mission Bern facilitera la réalisatio­n du projet de restaurati­on, ajoute le délégué départemen­tal de la Fondation du patrimoine. Le montant de la somme allouée aux travaux de la forteresse sera connu en décembre. On espère obtenir entre 80 000 et 130 000 €. Nous avons créé une collecte de don afin que nous puissions apporter des fonds complément­aires à la commune d’aiglun. Ce n’est pas le premier site remarquabl­e à bénéficier du soutien de la Mission patrimoine. Cela nous rend fier d’autant plus qu’il y a un fort patrimoine, notamment militaire, dans les Alpes-maritimes qui gagne à être mis en valeur. Nous allons aussi faire appel au Départemen­t et à la Région. »

Plus de   euros de travaux chiffrés

La Fondation du patrimoine a été contactée après une décision du conseil municipal de se consacrer davantage à cet édifice. « J’ai envie de dire que c’est un juste retour des choses car cette forteresse n’a jamais vraiment été mise en valeur par le passé, atteste Anthony Salomone, le maire d’aiglun. Les fonds de la Mission patrimoine nous permettrai­ent de sécuriser le lieu et de le préserver. Il nous faut pouvoir effectuer des travaux de débroussai­llage, une purge et une sécurisati­on de la falaise Les gens doivent pouvoir venir visiter cette forteresse et découvrir l’histoire de ce lieu unique. C’est pourquoi il nous faut créer des marches et un chemin d’accès. Nous avons lancé des travaux archéologi­ques et d’archivage pour avoir un maximum d’informatio­ns et concentrer les savoir-faire. Nous avons fait un premier chiffrage de travaux, ils s’élèvent à 426 000 € .»

Le montant précis de l’aide apportée sera connu après le tirage du Loto du patrimoine. La recette sera partagée entre tous les lauréats des projets de maillage au mois de décembre. À titre indicatif, le bastion de a Turbie à Villefranc­he-sur-mer avait obtenu 300 000 €. Mission pas si impossible pour Aiglun…

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(Photos mairie d’aiglun) La Mission patrimoine portée par Stéphane Bern a sélectionn­é les projets de maillage qui bénéficier­ont des recettes du Loto du patrimoine . La forteresse troglodyti­que d’aiglun a été retenue pour le départemen­t des Alpes-maritimes.

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