Monseigneur Marceau reçu par le pape François
Plusieurs évêques français, dont celui du diocèse de vont à Rome la semaine prochaine. L’occasion d’évoquer la question des migrants, très chère au coeur du souverain pontife.
Que vont se dire le pape François et l’évêque de Nice la semaine prochaine, à Rome ? Du 6 au 11 septembre, en effet, Mgr André Marceau et vingtquatre autres évêques de la province (Marseille, Aix, Gap, Avignon, Digne...) plus l’archevêque de Monaco, seront au Vatican.
Si le point d’orgue du voyage est la rencontre, le 11 septembre, avec le souverain pontife, d’autres moments de partage sont également prévus. L’évêque de Nice les passe en revue. « Tous les cinq ans, explique en préambule, Mgr Marceau, les évêques vont à Rome, par pays et par provinces ecclésiastiques. Il s’agit tout d’abord d’un pèlerinage sur les tombeaux de saint Pierre et de saint Paul, colonnes de l’eglise dans l’aventure de l’evangile.»
Retour sur cinq années épiscopales
Recueillement. Célébrations aussi, dans les grandes basiliques romaines. Temps de prière. Travaux. «Au préalable, chaque évêque a préparé un rapport sur ses cinq années épiscopales. Ce document va nous servir de base de discussion avec différents services du Vatican : congrégation des évêques, du clergé, cardinal attaché au pape...» Ces premières rencontres ont lieu autour d’une table avec, chaque fois, un responsable du service concerné. « Il nous pose des questions, notamment sur les tendances de la pastorale, sur la situation économique du diocèse .... » En quelle langue ? « En français, mais il y a aussi la traduction simultanée en cas de besoin. »
Le but est que chaque rapport atterrisse in fine sur le bureau du Pape.
Une arrivée pas brute de décoffrage, mais décryptée et simplifiée par des fiches, des notes. « Lorsque le Pape nous rencontrera à la fin du séjour, il prendra la parole, en italien, pour tisser une toile de fond générale à partir de ce qu’il a lu. »
Tous ensemble
Là encore, le rendez-vous est collectif. Fini les entretiens individuels, comme André Marceau a pu en connaître et en vivre à la fin du pontificat de Jean Paul II : « Il nous recevait personnellement quelques minutes. Le pape Benoît XVI, lui, nous recevait par province et on se répartissait des questions. » Le pape François, André Marceau l’a approché tout de même plusieurs fois, dans le cadre de sessions, de congrès et, surtout, après l’attentat de Nice du 14 juillet 2016, « lorsque nous sommes allés à Rome avec des familles de victimes. Ce fut un très bel échange et plus long que d’habitude... »
L’humain d’abord
Il n’empêche que la semaine prochaine, l’évêque niçois s’exprimera de façon globale devant toute la hiérarchie se référant de Dieu : « Je suis chargé d’introduire les questions sur tout ce qui touche le développement humain intégral, cette écologie humaine envisagée à partir de la paix, de l’écologie, des migrants. Je vais ouvrir le débat à partir de cela. »
Les migrants dans le diocèse ? Un thème qui a du sens : « On est une terre portes ouvertes sur la Méditerranée. Un problème tout de même délicat dans le contexte de la population et des jeux politiques. »