La maire d’aix-en-provence démissionne de son poste
La maire Les Républicains d’aix-en-provence, Maryse Joissains-masini, a démissionné de son poste de maire, fonction qu’elle occupait depuis vingt ans, a-ton appris, hier, du préfet des Bouches-du-rhône.
« Elle reste cependant présidente du Conseil du territoire du Pays d’aix », a précisé à l’agence France Presse (AFP) un proche de la désormais ex-maire, confirmant l’information initiale de France 3 Provencealpes-côte d’azur, selon qui Maryse Joissains a fait part de cette décision dans un courrier à certains élus.
« Pour raison de santé »
L’élue de 79 ans, qui démissionne « pour raison de santé », toujours selon France 3, dirigeait depuis 2011 cette ville de 142 000 habitants située à une trentaine de kilomètres de Marseille.
Elle est également vice-présidente de la Métropole Aixmarseille Provence, mais il n’est pas précisé si elle conservera cette fonction.
« Je ne doute pas de ses problèmes de santé, elle était diminuée physiquement mais pas intellectuellement. C’est surtout un coup politique », a réagi Marc Pena, chef de file du groupe d’opposition « Aix en partage » (gauche) au conseil municipal, auprès de L’AFP, en « constatant que Maryse Joissains ne démissionne pas de son poste de présidente du Conseil de territoire ».
Sa fille pour lui succéder ?
« Ça me fait évidemment sourire, elle a tellement préparé sa succession avec sa fille...», a ajouté Marc Pena, en référence à Sophie Joissains, deuxième adjointe à la Culture et ex-sénatrice. Selon lui, il n’y aura pas de nouvelle élection municipale mais seulement un nouveau vote au sein du Conseil municipal pour élire un nouveau maire. En juin 2020, Maryse Joissains avait été réélue à l’issue d’une triangulaire avec 43,5 % des voix, devant Anne-laurence Petel (LREM, 32,12 %) et Marc Pena (Union de gauche, 24,34 %).
Le 7 décembre 2020, la septuagénaire avait été condamnée par la cour d’appel de Montpellier à huit mois de prison avec sursis et trois ans d’inéligibilité pour « prise illégale d’intérêts et détournements ». Il lui était reproché la promotion d’un chauffeur, annulée depuis par le Conseil d’etat, et l’embauche à la communauté de communes d’une collaboratrice chargée de la protection animale, alors que ce domaine ne relevait pas des compétences de cette collectivité.
Bastion de la droite
Aussitôt après cette condamnation elle avait annoncé sa décision de se pourvoir en cassation. Bastion de la droite depuis l’arrivée de Maryse Joissains à la tête de la mairie en 2001, Aix-en-provence avait auparavant été dirigée pendant douze ans par un maire socialiste, Jeanfrançois Picheral. Alain Joissains, le mari de l’édile, avait été maire de la ville de 1978 à 1983.
Députée de 2002 à 2012, Maryse Joissains a également été conseillère régionale de 1983 à 1989, après avoir été élue sur une liste UDF-RPR.