NATIONALE Après Bourg, à qui le tour ?
Champion la saison dernière, Bourg-en-bresse a accédé à la Pro D2 en compagnie du finaliste narbonnais. Dans un championnat toujours relevé, Nice-matin balaie les éventuels successeurs.
Créée l’an passé, la division Nationale, troisième échelon du rugby hexagonal, a offert un joli combat lors de sa première édition qui a vu Bourgen-bresse rafler le titre et être promu en Pro D2, en compagnie du finaliste Narbonne. En l’absence de relégation suite à l’arrêt précoce de la Fédérale 1, le plateau sera sensiblement le même cette saison. Valence-romans et Soyauxangoulême, descendus de l’échelon supérieur, remplacent les promus. Quelles perspectives pour cette saison ? Voici notre avis.
Nice, forcément favori
Premier de la saison régulière l’an passé mais battu lors du match pour la montée et auteur d’un mercato tourné vers des joueurs arrivant de Pro D2 et Top 14, le Stade Niçois est considéré par beaucoup comme le grand favori. Un costume qu’il faudra assumer, après avoir démarré l’exercice précédent plutôt dans la peau d’un outsider. « On sait que l’on sera attendu. L’an dernier, on est un peu passé inaperçu en première partie de saison. Personne ne nous voyait être en haut de tableau, ce qui nous a beaucoup aidés. Cette année, on sera attendu, chaque équipe que l’on jouera sera prête, il y aura moins de surprise et il faudra être bon. Surtout au vu du calendrier qui nous attend d’entrée, puisque l’on va affronter les deux relégués de Pro D2 sur les quatre premières journées. On sait que c’est mieux d’affronter ces équipes-là en milieu de saison, plutôt que lorsqu’elles sont encore sur l’élan du niveau supérieur. Il faudra être prêt d’entrée », prévient David Bolgashvili. Le match d’ouverture du championnat, demain soir, opposera d’ailleurs Nice à un autre favori :
Valence-romans. Impressionnants en préparation avec notamment des succès à l’extérieur contre Provence Rugby et Narbonne, pensionnaires de Pro D2, les Drômois entendent bien ne pas s’éterniser à ce niveau et semblent avoir les armes pour y parvenir. Demi-finaliste l’an passé, habitué du haut niveau et auteur d’un recrutement intéressant avec notamment l’exniçois Parataiso Silafai-lea’ana au centre, Albi devrait une nouvelle fois compter parmi les candidats à la montée après sa défaite en demi-finale l’an passé face à Bourgen-bresse.
Du beau monde pour les phases finales
Très solide et ne faisant pas beaucoup de bruit, le relégué Soyauxangoulême devrait en toute logique être également à la bagarre malgré des matchs de préparation compliqués face à Agen et Bayonne, relégués de Top 14. Auteur d’un mauvais démarrage l’an passé, Massy avait bouclé la saison à la 5e place et devrait pouvoir se mêler à la lutte aux phases finales grâce notamment à la qualité de sa formation. Sans faire de bruit, L’US Dax s’est renforcé cet été tout en conservant son ossature. Déjà difficile à manoeuvrer l’an passé, cette équipe pourrait bien être la surprise de cette saison. Toujours annoncé parmi les favoris mais décevant ces dernières années, Bourgoin-jallieu s’est réinventé avec un nouveau duo de coachs et un effectif profondément remanié. L’historique club isérois sera très dangereux si la mayonnaise prend, même si pour l’heure, l’équipe n’a pas convaincu lors des matchs de présaison. Difficile à situer mais auteur d’une très bonne deuxième moitié de saison passée, Blagnac pourrait venir se mêler à la course aux spots qualificatifs pour les phases finales et semble en tout cas armé pour ne pas être mis en danger en ce qui concerne le maintien.
Maintien : on prend les mêmes ?
Un constat valable également pour Tarbes, qui toutefois semble a priori moins enclin à pouvoir venir bousculer la hiérarchie en haut de tableau. Septième l’an passé grâce à un jeu séduisant, Cognac a notamment battu Bourgoin en présaison, ce qui incite à l’optimisme. Mais l’équipe a perdu de nombreux éléments importants et il faudra être vigilant, avec un effectif profondément refondu, car tout peut aller vite dans les deux sens en fonction de l’alchimie.
Dijon, qui après une entame difficile et un changement de coach, avait bien redressé la barre pour remonter à la 11e place finale l’an passé, semble armé pour naviguer légèrement au-dessus de la zone dangereuse. Attention toutefois, car cette saison devrait déboucher sur deux relégations si la situation sanitaire ne s’en mêle pas. Aux trois dernières places l’an dernier, Suresnes, Chambéry et Aubenas semblent un peu moins équipés que leurs concurrents et devraient, sauf surprise, avant tout lutter pour leur maintien dans ce championnat.
re JOURNÉE