Pour Pôle emploi, ce n’est « pas un métier en tension »
Ce ne sont pas les offres de recrutement dans les auto-écoles qui manquent. Or, le coût des formations freine les prétendants, qui ne peuvent plus compter sur le financement d’un organisme privé.
Auparavant, Pôle emploi et le conseil régional proposaient une aide. Cette année, ils ont « réorienté » leur soutien, comme l’explique Chrystèle Diebold, directrice territoriale déléguée de Pôle emploi Alpes-maritimes : « Pour nous, ce n’est pas un métier en tension. »
Pourquoi ne financez-vous plus les formations ?
Avec le conseil régional, on a réorienté les formations et nos aides vers des métiers sous tension.
On s’est concentré sur les domaines de service à la personne, à la santé, à l’hôtellerie, au transport ou au commerce. Ce sont des employeurs qui peinent réellement à recruter.
Les auto-écoles se trouvent tout aussi en difficulté...
Oui, je le reconnais. Mais ce ne sont pas les mêmes prix des formations ni le même besoin.
Sur notre département, le marché est restreint. En ce moment, nous n’enregistrons que cinq offres de recrutement, dont une en alternance.
Qu’avez-vous à leur proposer ?
Pour le moment, on leur conseille de se tourner vers des contrats d’alternance. On peut les aider à constituer un dossier d’une demande d’agrément des Opco (N.D.L.R. : Organismes agréés par l’état chargés de financer l’apprentissage). En décembre prochain, on pourra peut-être leur proposer d’autres solutions en réorientant nos formations.
Pour le moment, je ne peux rien affirmer. Nous n’avons pas assez de recul sur les chiffres.