Vers une extension des aires protégées en Méditerranée
En ouverture du congrès de l’union internationale pour la conservation de la nature, hier à Marseille, Emmanuel Macron a annoncé vouloir multiplier par 25 celles bénéficiant d’une protection « forte ».
La France va porter les aires bénéficiant de « protection forte » à 5 % de son espace maritime en Méditerranée d’ici à 2027, contre 0,2 % actuellement, a annoncé Emmanuel Macron.
Cette extension des aires marines fortement protégées en Méditerranée, très attendues par les défenseurs de l’environnement, constitue « un vrai changement, qui nous permettra d’atteindre un autre objectif de 10 % d’ici à 2030 », a précisé le chef de l’état devant le congrès mondial de l’union internationale pour la conservation de la nature (UICN), qui s’est ouvert hier à Marseille (lire ci-dessous).
Un retard important en métropole
Ces aires de « protection forte » sont des zones où les pressions engendrées par les activités humaines susceptibles de compromettre la conservation des enjeux écologiques sont supprimées ou significativement limitées, et ce de manière pérenne, selon la définition du ministère de la Transition écologique.
Pour l’instant, selon une étude du CNRS, les niveaux de protection des eaux françaises en métropole sont extrêmement faibles. Ainsi, 59 % des eaux françaises méditerranéennes sont sous le statut d’aires protégées, mais seulement 0,1 % en protection haute ou intégrale. Et si 40 % de la façade Atlantique-manche-mer du Nord est sous statut d’aires protégées, seul 0,01 % est sous protection haute ou intégrale. Au total, seul 1,6 % de l’espace maritime français bénéficie d’un statut de protection intégrale ou haute, dont l’essentiel (80 %) dans les eaux australes et antarctiques françaises.
Le chef de l’état a par ailleurs annoncé vouloir accueillir un sommet « One Ocean » fin 2021 ou en 2022, sur le modèle des sommets « One Planet » qui réunissent acteurs publics et privés.