Nice-Matin (Cannes)

Toulon, pas le droit à l’erreur

Après un exercice précédent raté, le RCT est attendu au tournant cette saison. Du président au staff en passant par les supporters, personne n’acceptera une année sans qualificat­ion.

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Dire que la saison dernière a été dure à digérer relève du doux euphémisme. Huitième et non qualifié pour la Champions Cup, Toulon a tout perdu. De Bernard Lemaître à Patrice Collazo, sans oublier les supporters, personne ne souhaite revivre pareille déconvenue. D’une seule voix, le président comme le manager ont lancé : « Plus jamais une saison comme celle-là ».

Alors, place au changement. Dès la préparatio­n, avec « plus de ballon », confiait le coach. Appuyé par Alex Marco, le préparateu­r physique, lors du stage à Hendaye : « Il faut trouver le compromis avec le besoin de se construire et d’encaisser les charges d’entraîneme­nts. Mais c’est plus agréable à vivre pour [les joueurs]. »

Nouvel état d’esprit

Si les Toulonnais ont demandé du changement, le staff n’en attend pas moins de ses ouailles. Le dernier exercice a, semble-t-il, été marqué par des problèmes de comporteme­nt et d’implicatio­n. Désormais, les règles de vie établies se veulent plus cadrées. D’ailleurs, en guise de carotte, la table de ping-pong a été repliée et la musique suspendue dans la salle de muscu. Pour débloquer cela, il faudra répondre à certains minima.

« Ce sont des choses basiques, mais on avait besoin de revenir à l’essentiel, de passer des journées entières au centre d’entraîneme­nt », plaidait Collazo avec pour leitmotiv « la performanc­e et l’éthique de travail ». Des conditions remplies tout au long de la préparatio­n. Un peu moins lors du seul et unique match amical et la défaite cinglante face à Toulouse (52-10). « Ce n’est pas sur le rugby que nous avons souffert mais sur le caractère et l’envie », confiait le centre Théo Dachary à l’issue de la rencontre. Indispensa­ble à corriger pour les matches officiels.

Côté vestiaire, le staff a également tiré les leçons de son effectif 2020-2021. L’an passé, seules trois recrues – toutes reparties depuis – avaient renforcé les rangs au début de la saison (Toeava, Jolmès, Boyadjis). Cette année, une quinzaine de nouveaux sont arrivés. « Des joueurs dédiés au club », dont des anciens internatio­naux.

La qualif sinon rien

Une nouvelle ligne directrice qui tient une exception de poids. Cet été, le RCT a tapé fort en allant chercher Cheslin Kolbe à Toulouse alors qu’il lui restait deux ans de contrat du côté de la ville rose (voir ci-dessous).

Sur ce que l’on pourrait qualifier d’équipe type, le RCT a de quoi faire trembler les treize autres cylindrés. Reste à savoir comment seront traversés les épisodes sans les internatio­naux. Quoi qu’il arrive, Toulon se doit d’être dans les 6 au terme de la saison régulière, encore plus avec des demi-finales à Nice… Tout autre résultat serait un échec. Et avec la finale de Challenge Cup prévue à Marseille, accrocher ce titre qui manque encore dans l’armoire à trophées du Campus RCT ne serait pas non plus un luxe.

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(Photos Frank Muller) Cornell du Preez (à gauche) et Thomas Salles (au centre), du sang neuf dans les rangs varois.

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