RALLYE RÉGIONAL DE LA VÉSUBIE Le Turini remet le son
Rayées de la carte des compétitions routières depuis le passage dévastateur de la tempête Alex, les pentes du mythique col vont à nouveau rugir aujourd’hui.
Après la rentrée des classes, voici venue l’heure de la réouverture de la chasse. Sans fusil ni gibecière... Évidemment, on parle ici de la chasse au chrono qui se profile droit devant, de Loda à La Bollène via Lantosque. Top départ ce matin à 8 h 30 pour le Rallye régional de la Vésubie. Une 9e édition très spéciale puisqu’elle scelle le retour du sport auto dans une vallée meurtrie au plus profond de sa chair, comme ses deux voisines, Roya et Tinée, depuis le déferlement sans précédent de la tempête Alex, il y a onze mois. « Toutes les communes nous accueillent à bras ouverts », souligne Jean-jacques Manuguerra, le président de l’association Sportive BTP orchestrant l’épreuve. «Que ce soit à Roquebillière, la plaque tournante de la course, à Belvédère, où nous organisons pour la première fois un ‘‘shakedown’’ (une séance de mise au point sur route fermée ouverte à tous les concurrents, hier aprèsmidi, ndlr), ou ailleurs, aux quatre coins du parcours, les gens sont contents de nous voir et de relancer l’animation dans ce haut pays qui a tellement souffert. »
Muet depuis le précédent passage du Rallye de la Vésubie, le col de Turini cesse
Copiloté par Vincent Delaplanche, aujourd’hui, Frédérik Casciani tâte le terrain en Citroën C R.
ainsi de ronger son frein. En attendant ses retrouvailles avec le Monte-carlo, la montagne sacrée remet le son, plutôt deux fois qu’une, entre Pra d’alart et La Bollène (ES 2 et 5).
Casciani coche la case C
Pas moins de 114 équipages - 90 en moderne, 24 en VHC - composent la liste des engagés. Le favori ? Frédérik
Casciani ! Déjà monté à trois reprises sur le podium à Roquebillière, mais jamais tout en haut (3e en 2018 et 2019, 2e en 2020), le Gaudois récupère cette étiquette après un drôle de jeu des chaises musicales survenu en début de semaine.
« Eric Mathieu voulait essayer ma Ford Fiesta R5, donc j’avais prévu de lui laisser le volant pour prendre celui d’une Volkswagen Polo
R5 louée en Italie », explique le « quinqua » (51 ans) dont le tableau de chasse compte deux victoires dans les parages (Nice Jeanbehra 2014, Pays Vençois 2019). « Sauf que l’équipe HK Racing m’a fait faux bond lundi parce qu’elle manque de personnel. Finalement, je pilote une C3 R5. Pas n’importe laquelle : celle d’arcauto Compétition qui a gagné ici l’an dernier... et qui devait porter le numéro 1 ce week-end. Patrick Magnou est OK pour me la louer in extremis. »
Magnou, le voisin varois venu de Vidauban, ne roule donc pas en mode 4x4 aujourd’hui comme prévu. Le tenant du trophée cravachera la 306 Maxi de son père (Francis Magnou). Un chouette véhicule de remplacement, tout de même... « Je suis curieux de mesurer
la différence », poursuit Casciani. « Au volant de la Fiesta, on a beau attaquer à 110 %, impossible de rivaliser avec une C3, une Polo ou une Skoda Fabia Evo. Je l’ai encore constaté en début d’été dans les épreuves spéciales du Nice Jean-behra. Perdre des paquets de secondes ici et là, c’est démoralisant à la longue. Ici, j’espère enclencher la vitesse supérieure. »
De Meyer baptise son Alpine
Juste derrière, le groupe F2000 promet un combat féroce, avec 23 voitures en lice.
Autre pôle d’attraction : le come-back d’un certain Dominique de Meyer ! Le recordman grassois baptise aujourd’hui son Alpine A110 R-GT (voir nos éditions du 20 août). Lui aussi se réjouit de faire un énième bout de chemin sur les pentes de sa majesté Turini. « Surtout comme ça, en descente », glisse-t-il, sourire en coin. « Pour l’alpine, c’est le bon sens, hein ? »
e
Tour Auto : l’apothéose du rugissant aujourd’hui entre Le Castellet et Nice
de h (tribunes Xtrem Park et Grand Prix Burger ouvertes au public de h à h sur présentation du pass sanitaire, pas d’accès paddock). Place ensuite aux deux derniers secteurs sélectifs sur route qui scelleront les classements des cinq plateaux (compétition et régularité) : Mons-col de Valferrière (ES ), puis Roquesteron-les Ferres (ES ). Cette année, le musée à ciel ouvert orchestré par Patrick Peter et son équipe met à l’honneur deux pièces rares : la Ferrari GT ( modèles au départ, des versions SWB et Lusso) et la Jaguar MKII (). À noter aussi la présence d’une Matra à moteur V victorieuse du Tour de France Automobile en . Un pur joyau ! Pour ceux qui arriveront à bon port, le pointage final est fixé au bout de la promenade des Anglais, quai des États-unis (parc fermé de h à h, l’entrée).