Bleus : un nul laborieux en Ukraine (1-1)
Toujours fébriles et peu inspirés, les Bleus ont signé un nouveau match nul, hier en Ukraine (1-1), peinant à évacuer les doutes qui les accompagnent depuis l’euro.
Même diminuée par les blessures, dont celle de Kylian Mbappé, et privée de la moitié de ses titulaires habituels, l’équipe de France se devait de réagir dans le stade olympique de Kiev, après quatre matches sans victoire. Mais les champions du monde, peu flamboyants en attaque et fragiles en défense, ont étiré leur mauvaise série à cinq rencontres, concédant l’ouverture du score avant de réagir péniblement, grâce à Anthony Martial (50e), auteur de son deuxième but en sélection, le premier depuis le 1er septembre 2016. « Cela faisait un moment que je n’avais pas marqué en Bleu et cela me fait beaucoup de bien », a confié l’ancien Monégasque, auteur d’un match quelconque par ailleurs. Si Didier Deschamps et ses joueurs répètent inlassablement que l’élimination précoce en huitièmes à l’euro est digérée, la performance du soir, sans idée ni révolte collective, épaissit les inquiétudes, trois jours après la rentrée poussive contre la Bosnie (1-1). Elle plonge aussi les Bleus dans une situation comptable assez précaire. Avec deux victoires et trois nuls, ils conservent leur première place du groupe D et leur avance de quatre points sur les Ukrainiens. Mais un nouvel opposant se fait menaçant : la Finlande.
Lloris : « L’euphorie de 2018 est terminée »
Hier soir, malgré l’égalisation de Martial après un cafouillage sur un centre de Coman, les deux attaquants, rarement titularisés en Bleu, n’ont pas marqué beaucoup de points. L’occasion était pourtant belle, avec le forfait de Mbappé, touché au mollet et la mise au repos de Benzema pendant les 63 premières minutes. Mais cela n’a pas offert beaucoup plus de certitudes à Deschamps, contraint par les blessures d’aligner une équipe vidée pour moitié de ses titulaires habituels, avec Raphaël Varane et Benzema sur le banc.
Devant 45.000 spectateurs en fusion, Mykola Shaparenko (45e), a ouvert le score. Sur un contre éclair très mal géré par la charnière défensive expérimentale française (Zouma - Kimpembe), le joueur du Dinamo Kiev a adressé une frappe monumentale dans la lucarne de Lloris. Quelques secondes plus tôt, Martial avait raté son duel décisif, seule occasion franche côté français en première période. La seconde période ne comptera pas beaucoup plus d’occasions, sauf cette frappe audessus de Griezmann (63e), assez peu influent sur le jeu hier, celle de Rabiot bien repoussée (86e) et ce poteau trouvé par le remuant Diaby à la 77e, qui aurait pu sauver la soirée... au moins comptablement. « Au Mondial, tout nous réussissait. On sentait qu’on pouvait faire tourner les résultats en notre faveur. On était dans une phase de réussite et elle est cassée aujourd’hui, a lâché Lloris hier soir. L’euphorie de 2018 est finie. A nous de retrouver des choses positives. »