La fête hip hop dans les jardins de Noailles
Le premier festival Hip Hop Garden a permis d’exposer les talents locaux dans un cadre inédit et huppé, et de décliner le genre sous toutes ses formes : danse, mode, street-art…
Allez, on fait un gros big up à César !!! » Ambiance inédite durant deux jours à la Villa Noailles, où le premier Festival Hip Hop Garden a pris ses quartiers durant deux jours (vendredi et samedi).
Pour cette culture issue de la rue, voisiner avec la médiathèque était aussi une façon d’acquérir ses lettres de noblesse cannoises. D’autant plus que le directeur Franck Jodet avait mis en exergue les livres sur cette pluridiscipline urbaine, dont le breakdance sera aux J.O de Paris en 2024. Hier après-midi, les candidats aux battles ont même pu faire leurs pirouettes et arabesques sur le parquet feutré de l’édifice, à proximité des salles de lectures. Choc des cultures ? « À travers ce Festival, c’est bien d’ouvrir ce lieu à un public qui est peu habitué à le fréquenter, et on peut remercier le maire David Lisnard de nous avoir fait confiance, se réjouit l’incontournable organisateur Karim Jabari, également aux manettes de Break the floor. Cet évènement regroupe tout ce qui se fait de mieux en hip-hop au niveau local, accompagné d’une sensibilisation collective à l’écologie parmi des espèces rares. »
« On reste dans l’esprit Rothschild des lieux »
Dans cet environnement privilégié, les fresques des artistes graffeurs (D-934, César Malfie, Don Zio ou Brian Caddie qui figure aussi dans un livre de la médiathèque) ont été intégrées en couleurs et images au paysage, tandis que le public pouvait profiter de la scène musicale sur l’herbe verte, à l’ombre des palmiers.
« Cette passerelle entre la médiathèque et le hip-hop est formidable, se réjouit Franck Jodet. C’est une évidence car la Villa Noailles est un lieu où Rothschild organisait jadis des fêtes. On reste donc dans l’esprit et nos lecteurs habituels en profitent aussi ! »
Street Art, concerts mêlant rap, R’NB, pop…, battles de break dance ou défilé de mode atypique avec les mannequins de la nouvelle agence DLV se sont succédé jusqu’à 21 h pour animer la journée. Sans compter les stands de bijoux, customisation vestimentaire, qui participaient aussi à cette fusion des styles.
Une manifestation qui est sans doute appelée à se renouveler et à prendre de l’ampleur, si le public est au rendez-vous. Car malgré l’anachronisme de l’édifice, le hiphop semblait décidément à la page, à la médiathèque Noailles.