« La Fleur de Sarrasin » : un air de Bretagne sur le Jeu-de-ballon à Grasse
L’ancien snack Océane a pris le large et La Fleur de Sarrasin est arrivée en douceur sur le Jeu-de-ballon. Cette crêperie-glacier, aux airs bretons a finalement ouvert après plus d’un an de travaux où ce couple de Grassois s’est occupé seul de refaire la cuisine et la terrasse à l’étage. De la ferronnerie jusqu’à l’étanchéité, en passant par tous les équipements de cuisine. Beaucoup d’investissement et d’huile de coude pour arriver à proposer un large choix de galettes au sarrasin (entre 3 et 16,50 euros), faites maison et réalisées dans la plus pure tradition bretonne. Des certificats accrochés au mur en attestent. Des salades, burgers, omelettes sur billig (crêpière) et glaces viennent compléter la carte.
« Envie de travailler pour nous »
La Fleur de Sarrasin, c’est le point d’orgue d’une reconversion professionnelle entamée en 2018 par Christophe et Gaëlle. « J’étais directeur technique dans une société de véhicules électriques à Antibes. Gaëlle y était responsable d’atelier. En 2005, nous avons distribué les premiers vélos électriques dans le Sudest. Il y a plusieurs années, c’était un marché de niche mais maintenant tous les grands constructeurs s’y mettent », explique Christophe. Un épisode d’une dizaine d’années de leur vie qui s’est achevé après une forme de lassitude. « Nous avons mis beaucoup d’énergie dans cette société, mais avec ma femme nous avions envie de travailler pour nous. »
Le couple fait le pari de se lancer dans la restauration. Univers que Gaëlle connaît bien puisqu’elle a travaillé dans plusieurs établissements à Cannes et Grasse.
Une motivation sans faille
Mais alors pourquoi les crêpes ? « Nous avons cinq enfants, reprend Christophe. Des crêpes, j’en fais depuis 25 ans [rires]. La Bretagne est une région qui résonne en moi puisque mon père était marin à Brest. Et mon grandpère avait le bar de l’union sur la Place aux Herbes à Grasse dans les années 50. Ça me tenait à coeur de faire ça ici. »
Le faire ici, mais surtout bien le faire. Et ce n’est pas un confinement qui allait changer les choses, même si celui-ci a débuté deux jours après la signature du compromis pour le local sur le boulevard du Jeu-de-ballon. Alors Gaëlle et Christophe se sont rendus plus tard en Bretagne pour apprendre l’art de la galette bretonne pendant un mois, avant d’enchaîner sur les travaux d’envergures qui ont donné naissance à La Fleur de Sarrasin.
« On devait être les seuls à avoir autant envie de le faire à cette période-là, souligne Gaëlle. Des efforts récompensés par la belle fréquentation qu’affiche déjà le restaurant depuis l’ouverture, fin août.