Nice-Matin (Cannes)

JOURNÉE) Toulon : un nul frustrant

Repris au-delà des 80 minutes, le RCT a dû partager les points hier face à Montpellie­r.

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Le bonheur de se retrouver. Pour tout vous dire, nous avions presque oublié le bruit d’un stade qui pousse derrière les siens. Cette furia qui transcende, comme sur ce maul à la 66e minute du jeu, au bout duquel la horde de Sergio Parisse est allée chercher une pénalité, convertie par Belleau à 40 mètres en coin. Malheureus­ement, cela a été suivi d’un cri de désespoir. Celui qui est monté dans le ciel de Mayol quand les Héraultais ont franchi la ligne toulonnais­e alors que le chrono avait dépassé les 80 minutes pour accrocher un nul inespéré (24-24). Cruel pour un RCT qui avait tout donné.

Entame idéale

Présent dans l’intensité et l’agressivit­é, le RCT a répondu aux attentes de son staff et de son public dès l’entame.

Dépassé, le MHR a accumulé les fautes dans les premières minutes. Après un premier échec, Belleau a réglé la mire pour mettre le RCT sur de bons rails. Problème, les Toulonnais ont montré les mêmes faiblesses aperçues lors du match amical de la semaine dernière face à Toulouse. Sur les ballons de relance, les Héraultais ont facilement déchiré le rideau Rouge et Noir. La puissance de Dakuwaqa s’est rappelée aux bons souvenirs de Mayol. Et, finalement, sur le seul mouvement des hommes de Saint-andré dans la première période, les Cistes sont allés à l’essai par Tisseron (12). De quoi freiner l’enthousias­me varois et déréglé un peu la machine, à l’image d’une charnière encore en manque de repères. L’associatio­n Blanc-belleau semble en rodage, le demi de mêlée s’est « trompé » de sens à la 31e quand son ouvreur s’est précipité sur un jeu au pied dans les 22 adverses en fin de première période.

Fort heureuseme­nt, l’indiscipli­ne du MHR (7 fautes à la mi-temps) permettait à Belleau de mettre quatre points d’écart à la pause (12-8).

Beka le géant et le banc

Pénalisé à deux reprises en mêlée, et malgré deux ballons perdus en touche après 40 minutes, le RCT n’a pas eu à rougir devant, à l’image d’un Beka Gigashvili positionné à gauche en début de rencontre et une nouvelle fois souverain.

Après cinq minutes en seconde période, le staff a opté pour… cinq changement­s. Mais c’est finalement toujours le même qu’on retrouve. Beka Gigashvili. Repassé à droite à l’entrée de Fresia, le Géorgien est venu planter ses grosses paluches sur les 40 mètres du MHR.

De quoi offrir une nouvelle pénalité à Belleau, auteur d’un 5/6 à ce moment-là de la rencontre (15-8 à la 56e). Parisse n’avait pas de quoi rougir à côté, lui aussi auteur d’une master class, impérial ballon en main et au sol. Mais il était écrit que ce match serait irrespirab­le jusqu’au bout. Les fautes répétées des deux côtés ont laissé le RCT à portée jusque dans les dix dernières minutes (21-17 à la 72e). Si la gestion du banc a permis aux Toulonnais de trouver les ressources nécessaire­s, à l’instar de ce ballon gratté par Julien Ory, avant une nouvelle réussite de Belleau au pied (75e), cela n’a pas suffi. Tout comme la phase défensive et ce ballon coffré par Septar et Timani à trois minutes de la fin. La sanction est finalement tombée au-delà des 80 minutes avec cet essai en puissance du MHR. Mais sans une vingtaine de joueurs, Toulon a montré du caractère. Il ne manquait que la victoire...

S’il y a eu du déchet, il n’y a rien à reprocher aux Toulonnais dans les intentions et l’intensité. Malheureus­ement, le match a duré deux

minutes de trop...

 ?? (Photo Frank Muller) ?? Toulon a montré du caractère, hier soir à Mayol, face à Montpellie­r. Mais les hommes de l’ex-manager varois Philippe Saint-andré ont joué un bien mauvais tour aux joueurs du RCT en allant chercher le nul au-delà de la sirène.
(Photo Frank Muller) Toulon a montré du caractère, hier soir à Mayol, face à Montpellie­r. Mais les hommes de l’ex-manager varois Philippe Saint-andré ont joué un bien mauvais tour aux joueurs du RCT en allant chercher le nul au-delà de la sirène.

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