ÉTAPE) Dans la cour des grands
Le Niçois Clément Champoussin a signé la 1re victoire d’étape de sa carrière sur un grand tour en passant en revue un à un tous les favoris. Exceptionnel.
Bouche grande ouverte dans la petite côte finale, Champoussin, au bout de l’effort, n’a même pas eu la force de lever les bras en franchissant la ligne. Le Niçois de 23 ans venait pourtant de réaliser un exploit majuscule, le plus beau d’une carrière qui doit l’amener très loin. En l’emportant à Castro de Herville, dans le nord-ouest de l’espagne, il a choisi la prestigieuse Vuelta et son casting XXL pour glaner sa toute première victoire chez les professionnels sur le circuit World Tour. Et ce, alors qu’il est seulement dans la deuxième année de son contrat pro au sein du team Ag2r-citroën. Même s’il a indiqué à l’arrivée avoir vécu une Vuelta « avec des hauts et des bas », Clément Champoussin avait déjà montré quelques belles promesses en terminant cinquième lors de la 14e étape au sommet du Pico Villuercas et surtout troisième de la 10e étape à Rincon de la Victoria. Il avait à chaque fois manqué quelque chose. Pas cette fois. À l’avant toute la journée, Champoussin est resté dans la roue des favoris quand ils ont repris l’échappée et a contre-attaqué à deux kilomètres de l’arrivée en laissant sur place le trio Adam Yates, Enric Mas et surtout Primoz Roglic, deuxième de l’étape et toujours en tête du général à la veille du contre-la-montre final, aujourd’hui.
« derniers mètres bien difficiles »
Alors que le final a été marqué par plusieurs attaques dans le groupe des favoris, le basque d’euskaltel Mikel Bizkarra a tenté ses chances quelques secondes avant Champoussin, mais a été repris... et c’est l’attaque du Niçois qui a été la bonne. « J’ai eu la chance que les favoris se regardent. Comme je n’étais pas dangereux (au général), je me suis dit qu’il fallait que je les passe un peu plus vite. Une fois que j’ai pris un peu d’avance, heureusement qu’ils n’ont pas cherché à sprinter derrière car les 150 derniers mètres étaient bien difficiles », a reconnu le coureur azuréen, qui a eu le mérite de s’accrocher et de revenir après avoir été repris puis lâché lors de l’ultime ascension. Il y a fort à parier que ça ne sera pas le dernier exploit d’un « gamin » qui ne cesse de surprendre.
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