« C’est un pas dans la bonne direction »
« On s’en réjouit. » Coordinatrice de l’association « Nice à vélo », Nadja Graf, 40 ans, salue logiquement l’arrivée de « Crit’air ». Et elle l’encourage à changer de braquet. « C’est un bon pas dans la bonne direction. Cela reste un impact assez relatif, car cantonné à quelques jours par an. On restreint les véhicules les plus polluants, alors qu’il faudrait peut-être aller au-delà… »
Adepte du vélo et de la marche à pied, Nadja Graf n’entend pas se « positionner en Khmer vert ou en ayatollah ». Mais cette citoyenne est aussi jeune maman. À ce titre, elle est « favorable à ce qu’on fasse un maximum pour que l’avenir dans nos villes, sur la Côte d’azur, soit le moins pollué possible. » Sur ce littoral urbanisé tout du long, elle estime que la zone de restrictions aurait au moins pu s’étendre «de Nice à Cannes ».
« Une politique volontariste »
Nadja Graf entend les critiques visant « Crit’air », les galères qui se profilent pour les petits revenus aux véhicules vieillissants. À charge pour les pouvoirs publics de les accompagner, comme le fait déjà la Métropole pour le vélo, estime cette Franco-allemande. « C’est une politique volontariste qui permet de changer les choses, comme en Europe du Nord. Il y a cinquante ans, Amsterdam était une ville tout-automobile ! Or cela n’est pas adapté à nos déplacements en ville. D’autres moyens de transport, comme la marche à pied, sont possibles. »