« Une solution à appliquer en dernier recours »
« Cette mesure était déjà en place dans plusieurs grandes villes. C’est la suite logique qu’elle arrive chez nous, même si on est peut-être moins exposé au risque de pollution majeure. »
Administrateur du site et du compte Twitter « Nice2030 », Sébastien, 37 ans, ne se contente pas de relayer les grands projets urbanistiques de sa ville. Il est aussi un observateur sensible aux questions de mobilité et d’environnement.
Si l’arrivée de la vignette « Crit’air » ne le surprend guère, « le fait de ne définir que six villes du 06 [l’] a beaucoup étonné. On se retrouve avec Villeneuve-loubet au milieu… On raisonne encore à l’échelle communale, alors qu’on est un département très urbanisé sur toute la Côte. C’est une vision statistique avant tout. »
« Peu d’alternatives pour se déplacer »
Avec cette mesure, Sébastien s’attend à des « incohérences ». Et à des « situations compliquées. Les gens qui ont besoin de leur voiture pour travailler auront du mal à circuler. » En particulier « les personnes moins fortunées qui ne renouvellent pas leur vieux véhicule par manque de moyen. »
La différence majeure avec des villes comme Paris ou Lyon, qui ont déjà adopté « Crit’air » ? «Ona beaucoup moins d’alternatives pour se déplacer. Si on habite les collines ouest de Nice et qu’on doit aller à Mougins, on se retrouve sans alternative crédible. » Pour Sébastien, la circulation différenciée devrait rester « une solution à appliquer en dernier recours. Si les avions et les camions continuent à circuler dans le même temps, ça va être compliqué à accepter… »