Le match en quatre points
Face à Montpellier, les Toulonnais ont dû se contenter d’un résultat nul, en se faisant reprendre à la fin. Nous avons sélectionné quatre faits qui, à notre sens, ont influé sur le score.
➠ L’apport du public
Impossible de passer à côté. Encore moins à Mayol. Dès la descente du bus et tout au long de la rencontre, les supporters ont joué leur rôle de seizième homme. «Revoir Mayol en ébullition et avec un public exceptionnel, ça faisait plaisir. On avait vraiment l’impression de retrouver le rugby que l’on aime. Même si cette ambiance a surtout galvanisé les Toulonnais. J’ai entraîné ici, je connais le poids de ce public qui met une pression permanente sur les joueurs, sur l’arbitrage… Je savais que ça allait être très dur », confiait d’ailleurs Philippe Saint-andré, le manager de Montpellier, à la fin du match. Patrice Collazo se satisfaisait également de ces retrouvailles réussies, arguant que ses hommes avaient su mettre les bons ingrédients pour satisfaire leurs supporters. « Je pense que ça a matché entre l’équipe et les supporters. Ils ont poussé pendant 80 minutes. Après notre saison dernière, et connaissant l’exigence du public ici à Toulon, je pense que tout le monde s’est retrouvé dans l’équipe. Il y a eu un apport considérable. On l’a vu quand on a défendu. »
➠ La réussite de Belleau
Il y a un an, Anthony Belleau s’effondrait sur la pelouse du stade Marcel-deflandre, le genou en vrac. S’il a commencé à revenir en fin de saison dernière, l’ouvreur a connu sa première titularisation samedi.
S’il a encore besoin de réglages dans le jeu, il a inscrit tous les points de son équipe au pied avec un 8/9 à l’arrivée. « C’est un peu frustrant, car je manque la plus facile (la première, Ndlr), pestait-il à la sortie des vestiaires. J’ai tout de suite compris les raisons. Avec Max (Maxime Petitjean), nous avons rectifié le tir sur celle d’après. Je ne traverse pas bien le ballon et je tourne un peu. C’est pour cela qu’elle finit à gauche. J’étais très content de retrouver Mayol et de buter ici, ça m’avait énormément manqué. »
➠ Un manque de maîtrise
Devant de sept points à l’amorce de la 80e minute, le RCT a finalement plié après une longue séquence du MHR. «Ilyaunballon que l’on ne maîtrise pas sous le renvoi. On a une pénalité que l’on ne prend pas aux 40 mètres et que l’on joue vite. Première erreur. Et deuxième erreur on se fait coffrer le ballon alors qu’on n’a pas de pression. On part au contact et on se le fait gratter au sol. C’est dommage car c’est un match que l’on a construit. Même si on a manqué de précision dans les zones de marque, on a manqué de patience et on n’est pas souvent reparti avec ce que l’on était venu chercher. On a offert deux points à Montpellier, il faut dire la vérité. C’est dommage de ne pas se payer. Mais quand je vois ce que l’on y a mis, et si on reste sur le même tempo, je pense qu’on peut espérer de bonnes choses », analysait Patrice Collazo.
➠ Victime du -
Les Toulonnais ont aussi été victimes des nouvelles règles, dont le 50-22. À la 76e minute, d’un coup de pied de mammouth depuis ses 5 m, Jules Danglot trouvait une superbe touche dans le camp héraultais. Sur le lancer, Ouedraogo captait le ballon avant qu’il ne parvienne à Aprasidze. Surses40m,ledemidemêléedu MHR trouvait une touche sur les 5 m du RCT, profitant d’une absence de couverture dans le fond du terrain côté varois. Ainsi, avec la nouvelle règle, le ballon est revenu dans les mains des Cistes. Et après cinq minutes dans les 22 des Rouge et Noir, et plusieurs pénalités obtenues, les hommes de Philippe Saint-andré sont allés arracher le nul.
On attendait de voir comment cette nouvelle règle allait influer sur les matches. Pour l’instant, elle s’est retournée contre le RCT.