« Notre force c’est notre marque »
Directeur des enquêtes de Gault & Millau, Marc Esquerré aborde les paris d’avenir de son guide confronté à la concurrence numérique.
Un an après l’arrivée de Zakari Benkhadra à la direction générale, comment se porte
Gault & Millau, dont la direction tangue depuis le rachat russe ?
Malheureusement, Zakari Benkhadra, qui devait être des nôtres, a été retenu. Tout se passe très bien ! Si lui n’est là que depuis un an, l’équipe d’enquêteurs que je dirige est stable depuis vingt ans. Et j’insiste sur le fait qu’il n’y a pas de « baronnie ». Chacun tourne à travers les territoires.
Quelle est la parade pour ne pas laisser le terrain de la critique à Tripadvisor & co ?
Si les réseaux sont puissants au niveau de l’influence, seuls les guides qui racontent ce qui se passe avec une réelle expertise peuvent donner la vraie image du restaurant. En ce sens, notre marque reste forte et a de l‘avenir. Nous avons même un atout que n’ont pas les réseaux, à savoir proposer un itinéraire gastronomique selon une zone géographique donnée en sélectionnant les bons artisans, producteurs, auberges, etc. sur le parcours. Nous allons encore développer cela.
Comment comptez-vous gérer le développement à l’international ?
Nous sommes présents dans quinze pays, dont la plupart des pays européens. Manquent l‘espagne et l’italie, mais cela viendra… Là encore notre force, c’est notre marque. Le simple fait d’être Gault & Millau a par exemple permis de s’installer très facilement en Australie voici sept ans.