JOURNÉE, MONACO-MARSEILLE À H) « Je ne peux pas choisir »
Sonny Anderson s’est révélé sous le maillot de L’OM en 1993-94, avant de rejoindre la Principauté où il fut champion de France, meilleur buteur et joueur du championnat. Sa fiche
Partout où Sonny Anderson est passé, il n’a laissé que de bons souvenirs. Buteur à l’efficacité diabolique, qui ponctuait chacune de ses réalisations par quelques petits pas de samba, le Brésilien a vite charmé la France du football. Il a d’abord régalé la Canebière le temps d’une petite saison où il avait inscrit 16 buts en 20 matchs de championnat. L’OM rétrogradé en D2 en 1994, « Sonnygoal » avait alors rejoint L’ASM, pour trois saisons de succès, ponctuées par le titre de champion de France en 1997. Un magnifique cadeau de départ avant de filer à Barcelone. Vingt-quatre ans après son départ de la Principauté, le consultant de bein Sports n’a rien oublié de cette période.
Ce Monaco-marseille, c’est une belle affiche sur le papier…
Oui, Monaco peut revenir à la hauteur de Marseille et se rattraper de son début de saison. Mais L’OM a l’équipe pour aller loin dans ce championnat. Il y a les joueurs pour offrir un bon match. Je ne vois pas une rencontre fermée. La différence se fera sur l’efficacité. Il faudra concrétiser ses occasions.
Que pensez-vous de la méthode Sampaoli…
Il amène de la rigueur. Et puis son côté foufou sur le bord du terrain, cette activité mobilise ses joueurs. Son équipe va de l’avant, elle me plaît. Le recrutement me semble bon. Depuis que Sampaoli a pris l’équipe, ses joueurs ont progressé, sont plus affûtés, les recrues sont complémentaires, son système fonctionne bien, avec une stabilité défensive.
Des joueurs plus affûtés, on pense à Payet...
Il n’y a pas que lui, mais c’est sûr qu’on attend davantage de ce joueur par rapport à son talent. Il a retrouvé son football et démontre son importance pour L’OM.
Quelle image à Sampaoli au Brésil ?
Malheureusement, il a pris beaucoup de cartons rouges au Brésil, dont un dernier juste avant de rejoindre L’OM. Mais il est arrivé avec l’image d’un entraîneur de haut niveau, qui avait déjà été sélectionneur de l’argentine. Les Brésiliens sont venus le prendre parce qu’ils cherchaient de la rigueur et un homme de caractère.
Quelles sont les forces et les faiblesses des deux équipes ?
Que ce soit pour Monaco ou Marseille, la force c’est qu’il y a des joueurs de ballon, de la qualité devant. Monaco l’a moins démontré sur ce début de saison, parce qu’il y avait ce barrage de Ligue des champions qui était la priorité du club et qui a coûté de l’énergie. Désormais, je pense qu’on va retrouver la force offensive de la saison dernière, car le club est libéré de cette pression. La faiblesse de Monaco, c’est peut-être son milieu de terrain. Celui de L’OM est plus complémentaire.
Il y a cinq Brésiliens (Caio Henrique, Jean Lucas à Monaco, Gerson, Luan Perez et Luis Henrique à
Djorkaeff, Henry...
Disons qu’un buteur a une relation spéciale avec son passeur et j’ai fini meilleur buteur du championnat avec Benarbia à Monaco mais aussi au Qatar en fin de carrière, donc c’était une complicité particulière. On se trouvait les yeux fermés.
Sonny Anderson, né le septembre à Goiatuba (Brésil).
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