RCT : ça se bouscule au portillon
Avec le retour des internationaux et l’arrivée des recrues fidjiennes, le staff toulonnais a, pour la première fois depuis bien longtemps, le choix pour construire son groupe avant Toulouse.
Pour tout vous dire, cela faisait bien longtemps que nous n’avions pas vu autant de joueurs sur la pelouse du Campus RCT à deux jours d’un match. Hier, à Berg, ils étaient une trentaine sur le gazon afin de préparer le déplacement à Toulouse. Des joueurs intégrés au groupe pro et pas des jeunes venus pour s’aguerrir et faire le nombre. Et encore, une quinzaine d’autres manquait à l’appel. « On commence à avoir du choix », convenait Patrice Collazo, lors du point presse d’avant match. «On sent l’émulation monter, chose que l’on n’avait pas eue depuis très longtemps. Il y a des joueurs avec des profils différents à chaque poste. Les gars regardent ce qu’il y a sur le terrain et à l’infirmerie, ils comprennent que lorsqu’on y sera tous, il n’y aura pas de la place pour tout le monde. On perçoit beaucoup de concentration et l’envie de bien faire. »
Les Fidjiens comme à la maison
Parmi les rentrants de la semaine, deux recrues. Et pas des moindres : Jiuta Wainiqola et Leone Nakarawa. Les Fidjiens
ont débarqué en fin de semaine dernière pour le champion olympique et lundi pour l’ancien du Racing 92. Et ils semblent déjà parfaitement intégrés. S’il s’est montré évasif quant à la possibilité d’aligner les deux hommes sur la pelouse d’ernest-wallon, demain, le manager assure avoir « besoin qu’ils vivent avec le groupe. Ils ont déjà apporté une plus value sur les entraînements, ne serait-ce que par leur bonne humeur, mais aussi par leurs qualités rugbystiques ». Concernant Wainiqolo, Patrice Collazo ne tarit pas d’éloges « j’ai l’impression qu’il va vite non ? Je l’ai trouvé très épanoui et très avenant avec tout le monde. »
Pour Leone Nakarawa, s’il consent qu’il faut prendre plus de temps afin que le deuxième ligne appréhende les combinaisons en touche ainsi que les systèmes offensifs et défensifs, le coach toulonnais se veut également optimiste. « Sur l’entraînement collectif de mercredi, il a été très à l’aise. J’ai revu le joueur qu’il était au Racing, avec des ballons joués à une main et sa vitesse... ». De ce que nous avons pu observer, les deux hommes semblent très affûtés et effectivement déjà à l’aise.
Comme tous les clubs concernés, le RCT récupère ses internationaux pour cette deuxième journée. Ainsi Jeanbaptiste Gros, Anthony Etrillard, Louis Carbonel et Julien
Hériteau postulent à une place dans les 23. « Ils ont moins de semaines de préparation, mais on a senti une envie de leur part de revenir très vite dans ce groupe. C’est une plusvalue, mais pas une fin en soi, ils ne vont pas tout changer. Ce sera leur premier match, il y aura un temps d’adaptation », plaide Collazo.
Comme ses coéquipiers en Bleu, Julien Hériteau a des fourmis dans les jambes. Longtemps blessé la saison passée, le trois-quarts centre n’a disputé « que » 21 minutes en Australie. Physiquement, il confie ne pas être encore à 100 %. Côté rugby, il faut également retrouver les repères. « Il y a quelques trucs qui ont bougé, mais on s’y fait rapidement. » Il faudra et dès demain face à Toulouse « ce qui se fait de mieux » de l’aveu même d’hériteau. Parfait pour s’étalonner.
Finaliste de la dernière édition, le RCT connaît ses adversaires de la phase de poules de la Challenge Cup depuis hier. Au menu : Biarritz, les Zebre (ITA), Newcastle et Worcester (ANG).
LE GROUPE
Fresia, Gros, Etrillard, Sosenefeagaï, Soury, Brookes, Gigashvili, Setiano, Alainu’uese, Nakarawa,timani Halagahu, Lakafia, Le Corvec, , Ory, Parisse - Blanc, Danglot, Belleau,carbonel, Hériteau, Dachary, Septar, Smaïli, Wainiqolo, Obatoyinbo, Cordin.
NATIONALE