Nice-Matin (Cannes)

Bard, la bonne pioche

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Arrivé cet été et passeur décisif pour Dolberg à la Beaujoire, le latéral gauche a livré un grand match.

BENITEZ : sa concentrat­ion a été mise à rude épreuve pendant toute la partie, mais l’argentin n’a pas craqué. Avec ses poings, il a fracassé les espoirs nantais et dégoûté tour à tour Bukari (69’), Corchia (73’) et Kolo Muani (82’). Il refait gagner des points au Gym et c’est appréciabl­e.

DANILIUC : dans un rôle de troisième central sur les phases de possession, l’autrichien n’a pas pris de risque dans la relance. Ce n’était pas un cadeau de l’aligner face à Simon et son coup de reins, dans un poste de latéral droit qui n’est pas le sien. Il a souffert d’abord, puis rectifié le tir ensuite.

TODIBO : il a concédé trois corners évitables par des erreurs techniques, son placement n’a pas toujours convaincu Galtier (39’), mais il a sorti des ballons chauds et réussi un retour capital devant Bukari (59’), qui allait fusiller Benitez.

DANTE : le capitaine a bataillé dans les airs et au sol, une vieille habitude. Mais il a aussi commis quelques fautes et n’a pas été le roc habituel.

BARD : il a été tout simplement le meilleur Niçois, dans le ton du début à la fin. Appliqué défensivem­ent, intelligen­t dans ses compensati­ons sur les contres nantais (32’, 49’), il s’affirme de sortie en sortie. Dolberg a été trop court sur l’un de ses centres (46’), mais le Danois n’a pas gâché sa seconde offrande (75’). L’ancien Lyonnais dégage de la maturité.

BOUDAOUI : il a fait trop peu de différence­s face à Fabio, qui est loin d’être le latéral le plus fiable de l’élite. Et il a eu du mal à stopper le feu follet Simon, au chevet de Daniliuc. En bonne position, il a balancé deux centres en tribune (50’, 71’). Remplacé par KAMARA (85’).

ROSARIO : harcelé par Chirivella, il n’a jamais pu se retourner pour se mettre dans le sens de la marche. S’il ne rechigne jamais dans l’impact et le travail ingrat (il contre Blas d’un tacle rageur, 40’), son influence a été limitée. Ce n’était pas un grand jour et ça s’est vu dès l’échauffeme­nt.

LEMINA : ce match a dû le frustrer. Il a alterné une tête sur la barre (32’), un sauvetage sur sa ligne (74’) et du déchet. Pris à la gorge par Girotto, la simplicité lui a fait défaut par séquences. Des pertes de balle évitables, comme sur l’action qui voit Kolo Muani toucher la barre (45’). Remplacé par THURAM (78’).

STENGS : sa première titularisa­tion en L1 n’a pas été probante. Le Batave a du ballon, ça se sent, mais il s’est montré un peu tendre. Il va notamment devoir monter le curseur de l’agressivit­é. Nul doute que les cadres du vestiaire vont l’aider. Remplacé par DELORT (78’), passeur décisif, sur son premier ballon et pour ses débuts en rouge et noir.

GOUIRI : en première période, le toucher entre les lignes a semblé surhumain. En tribune, Galtier s’en est d’ailleurs agacé. Après le repos, Pallois lui a lâché les basques et il a pu faire vivre le ballon. Enfin ! Dès qu’il se met face au jeu, ses accélérati­ons sont dévastatri­ces.

Il a tué le suspense en signant le second but du plat du pied. Sa quatrième réalisatio­n de la saison, qui le place aux côtés de Mbappé au classement des buteurs.

DOLBERG : il a été invisible pendant soixante-quinze minutes. Et puis il a surgi de l’ombre pour planter une première banderille à Lafont. Son but de la poitrine face à L’OM lui a été retiré, mais il a mis le même hier. Un délice. Clinique sur sa seule opportunit­é, il est à l’origine du second but également.

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