Quelles sont les communes les plus touchées par le feu
Pas moins de neuf communes varoises ont subi le passage du feu de Gonfaron dans les Maures. Paradoxalement, ce ne sont pas celles dont on a le plus parlé, qui ont perdu le plus de forêt.
La cartographie s’affine. Et avec, le bilan définitif de l’incendie du 16 août, qui a ravagé des milliers d’hectares dans la plaine et le massif des Maures. Au total, les relevés cartographiques de la cellule forestière permettent (1) de préciser la superficie brûlée, finalement établie à 6 832 hectares, un cran en dessous des 7 100 ha qui avaient été estimés, à chaud.
Les services de l’état ont chiffré et cartographié les superficies brûlées, commune par commune. Le résultat montre que les deux territoires qui ont le plus souffert sont ceux du Cannet-des-maures et de la Garde-freinet, avec un peu plus de 4 000 hectares cumulés. Ensuite, en superficie brûlée, vient la commune de Cogolin, là où le feu a été arrêté, pendant la première nuit, sur une route départementale.
Quant à Gonfaron, où l’incendie a éclaté, le long d’une aire d’autoroute, c’est aussi la commune la moins abîmée par le feu, 75 ha y sont partis en fumée.
Vertige
Même si ces chiffres donnent une indication très précise du passage du feu, ils masquent des réalités contrastées.
L’impact économique est différent, selon les communes. Rien qu’à Grimaud, « les chiffres de la catastrophe donnent le vertige », avait souligné le maire Alain Benedetto, parmi des élus varois, le 6 septembre dernier. « 450 hectares, un relais équestre et un camping détruit, 75 habitations touchées, 16 exploitations agricoles et un hôtel sinistrés », selon la liste qu’il avait dressée.
Sur l’ensemble du feu, on ignore combien d’habitations ont entièrement brûlé.
Les dégâts naturels sont immenses, sur la faune et la flore.
Sur l’ensemble du feu, environ 15 % de landes ont brûlé. Sinon, ce sont des forêts de feuillus et de conifères.
Dans la réserve naturelle nationale de la plaine des Maures, « près de 80 % de la surface des milieux naturels ont été détruits », estime le conseil scientifique de la réserve, qui a rendu un avis fin août.
« Les feux de forêt ont fragilisé, à court et moyen termes, de façon très significative les habitats d’espèces protégées », telles que la tortue d’hermann, ainsi que de nombreuses espèces protégées de reptiles et de chauve-souris.
Dans ce contexte, des mesures sont prises, interdiction de pâturage, chasse, pêche, afin « d’éviter toute perturbation supplémentaire ».
SO. B. 1. Dépendants de la Direction des territoires et de la mer, ces experts ont établi la cartographie de l’incendie de Gonfaron.