La gestion des pompiers azuréens au coeur d’une nouvelle querelle entre Estrosi et Ciotti
Le renouvellement des instances du Sdis, le Service départemental d’incendie et de secours, qui gère l’ensemble des pompiers des Alpes-maritimes, fait des étincelles. En tout cas du côté de la ville de Nice.
Les vingt-deux membres du conseil d’administration devaient voter, jeudi, pour élire les trois vice-présidents chargés d’assister le président, Charles Ange Ginésy, par ailleurs président du conseil départemental. Respectivement maires de Roquefort-les-pins, Lantosque et Roquebillière, Michel Rossi, Jean Thaon et Gérard Manfredi ont été réélus par leurs pairs. « J’avais personnellement fait part, il y a plusieurs semaines, à Charles Ange Ginésy de la candidature de mon premier adjoint Anthony Borré en charge de la sécurité sur l’un des trois vice-présidences chargée d’assister le président », indique Christian Estrosi.
« Motivations purement politiques »
« Avec plus de 25 millions d’euros, poursuit le maire de Nice, c’est plus de 20 % du budget du service qui est assumé par la seule ville de Nice. C’est dire si cette démarche était légitime. D’autres choix relevant de motivations purement politiques ont été faits. Je le regrette pour Nice. C’est une preuve supplémentaire du manque de considération du président du Département pour le contribuable niçois alors même que nous disposons de quatre casernes dans notre cité et que sommes si engagés auprès des soldats du feu. »
La ville de Nice boycottée ? « Il s’agit d’un vote démocratique à bulletins secrets régulier, sous l’autorité du préfet », indique le Sdis.
« On se retrouve avec deux vice-présidents de la Vésubie à cinq kilomètres l’un de l’autre [Lantosque et Roquebillière], deux amis d’éric Ciotti, au lieu d’avoir un maillage territorial pertinent. C’est une nomination politique ! », souligne la ville de Nice. On l’aura compris cette querelle n’est pas étrangère aux mauvaises relations entre Christian Estrosi et Éric Ciotti qui perdurent depuis un bon bout de temps. Avec des répercussions au sein du conseil départemental qui se sont manifestées, en juillet, par la création d’un groupe d’élus « estrosistes ».
Contacté hier soir, le président du Département nous a indiqué qu’il s’exprimerait aujourd’hui.