Nice-Matin (Cannes)

Assurance-chômage : le bras de fer continue En bref

Sans attendre le jugement du Conseil d’état, l’exécutif maintient le 1er octobre pour le nouveau mode de calcul. Les syndicats sont prêts à une nouvelle bataille juridique.

- 1.Celles-cisontliée­sàunebaiss­ed’« demandeurs d’emploi inscrits à Pôle emploi en catégorie A et 2,7 millions de déclaratio­ns préalables à l’embauche de plus d’un mois sur quatre mois consécutif­s. Le tout calculé à partir du mois d’avril.

La CFDT, la CGT et Force ouvrière ont confirmé hier être prêts à déposer un nouveau recours contre la réforme controvers­ée de l’assurance-chômage, après l’envoi la veille au soir aux partenaire­s sociaux du nouveau projet de décret durcissant au 1er octobre le calcul de l’allocation chômage.

Les nouvelles règles controvers­ées de calcul de cette dernière, mesure phare de la réforme, devaient à l’origine entrer en vigueur au 1er juillet, mais le Conseil d’état, saisi par les syndicats, les avait suspendues en juin, arguant des « incertitud­es sur la situation économique ».

Dans son nouveau décret, sans attendre le jugement de la haute juridictio­n sur le fond des recours, le gouverneme­nt met en avant dans son exposé des motifs « le vif rebond de l’emploi depuis mai ».

« Enjeu d’équité »

Les syndicats estiment que le nouveau mode de calcul du salaire journalier de référence (SJR), base de l’allocation, va pénaliser les demandeurs d’emploi alternant chômage et activité.

Selon une évaluation de l’unédic réalisée au printemps, jusqu’à 1,15 million de personnes ouvrant des droits dans l’année suivant l’entrée en vigueur de la réforme toucheraie­nt une allocation mensuelle plus faible (de 17 % en moyenne), avec dans le même temps une « durée théorique d’indemnisat­ion » allongée (14 mois en moyenne contre 11 avant la réforme).

L’exécutif défend un « enjeu d’équité », le système actuel étant plus favorable à ceux qui alternent contrats courts et inactivité qu’à ceux qui travaillen­t en continu.

Nouvelles mesures en décembre ?

Les syndicats risquent en outre d’avoir un nouveau motif de colère au 1er décembre, date qui devrait correspond­re à l’entrée en vigueur

(1) du durcisseme­nt des règles concernant, cette fois, la durée d’affiliatio­n nécessaire pour ouvrir ou recharger un droit – qui passera de 4 à 6 mois – ainsi que la dégressivi­té des allocation­s : pour les demandeurs d’emploi dont l’allocation est supérieure à environ 4 500 euros de salaire brut mensuel, celleci entrera en applicatio­n au bout de 6 mois, au lieu de 8 actuelleme­nt. 130 000 » derniers mois »

DOMINIQUE ESTROSI-SASSONE,

Le Sénat a achevé, fin juillet, après deux semaines de travaux parlementa­ires particuliè­rement intenses, la discussion du projet de loi DS consacré à la différenci­ation, à la décentrali­sation, à la déconcentr­ation et ajouté, au dernier moment, à la simplifica­tion. Force est de constater que le texte initial du gouverneme­nt, trop technique, confus et protéiform­e, n’était pas du tout à la hauteur des attentes des élus locaux. De surcroît, la portée même du texte, certes considérab­lement enrichi en commission et en séance – et cela à partir principale­ment des cinquante propositio­ns du Sénat formulées en juillet  – reste pour le moins limitée faute de traiter des moyens financiers à même de garantir l’autonomie financière des collectivi­tés territoria­les.

Sans entrer dans le détail des très nombreux apports et avancées portés par le Sénat, j’évoquerai quelques mesures que nous

aumoins « au cours des six

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