Renault vise départs… et embauches en France d’ici fin
Renouveau des petites lignes et nouvelles liaisons à grande vitesse : à l’occasion des 40 ans du TGV, le chef de l’etat a vanté le retour des investissements en la matière.
Emmanuel Macron a annoncé hier le retour des grands projets pour la SNCF à l’occasion des 40 ans du TGV, « une grande aventure française » qui doit se poursuivre avec des nouveaux investissements « massifs ».
Ce train à grande vitesse qui a transporté trois milliards de passagers depuis son lancement en 1981, « c’est l’histoire d’une passion française et d’un génie français », a lancé le président lors d’une fête d’anniversaire à la gare de Lyon, à Paris, en présence du p.-d.g. de la SNCF Jean-pierre Farandou et des ministres de l’économie Bruno Le Maire, de la Transition écologique Barbara Pompili et des Transports Jean-baptiste Djebbari. « Nous allons la poursuivre en grand », a-t-il promis devant la maquette de la motrice du futur TGV « M », le « TGV du futur » que la SNCF doit mettre en service en 2024.
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« Pendant tant d’années, on avait bâti de nouveaux projets, mais on n’entretenait plus le réseau », a rappelé Emmanuel Macron, qui avait annoncé une « pause » sur les nouveaux projets d’infrastructures à son arrivée à l’élysée. Après la réforme ferroviaire de 2018 et le lancement d’un programme de rénovation des voies ferrées, on peut « commencer à réenvisager l’avenir », a-t-il estimé.
Le chef de l’état a revendiqué « des choix d’investissements massifs » dans les infrastructures, avec notamment le renouveau des petites lignes, une meilleure connexion des ports et la construction de liaisons nouvelles.
, milliards d’euros pour trois liaisons dont Marseille-nice
L’état s’est en effet engagé à investir 6,5 milliards d’euros dans les liaisons Marseille-nice, Bordeaux-toulouse et Montpellier-perpignan. Ces sommes correspondent à 40 % de la facture envisagée, les collectivités locales et l’europe devant apporter le reste. Emmanuel Macron a aussi cité les lignes Paris-normandie, Roissy-picardie et Lyon-turin, qu’il reste à engager.
Pour la SNCF, il a annoncé la suppression d’ici 2023 de deux taxes frappant les trains à grande vitesse, qui servent à financer les Intercités. Ces contributions représentent 200 millions d’euros par an en année normale, selon le groupe public. Ce coup de pouce va permettre à la SNCF de commander à Alstom 12 TGV M par an comme prévu au départ, alors qu’elle avait décidé de se contenter de 9 trains. Pendant la cérémonie officielle, une centaine de personnes ont protesté sans incident dans le hall 1 de la gare, à l’appel de SUD-RAIL, contre la politique ferroviaire du gouvernement.
Discussions salariales dans l’hôtellerierestauration
La ministre du Travail, Élisabeth Borne, a reçu hier les organisations syndicales et patronales de l’hôtellerie-restauration afin « d’ouvrir un cycle de discussions » sur les salaires et les conditions de travail. L’exécutif espère une revalorisation de ces métiers alors que le secteur fait face à des difficultés de recrutement.
Renault, qui a lancé jeudi des négociations avec les syndicats en vue d’un « accord social triennal » -, entend faire partir salariés sur cette période en France, et en recruter . Le constructeur automobile
« envisage la production de nouveaux véhicules en France à horizon », « dont une majorité % électrique ». Il prévoit aussi pour ses salariés
« formations et reconversions sur l’ensemble des métiers ».