BOL D’OR AU CIRCUIT PAUL RICARD Suzuki, la pole et le record
Hier matin, la GSX-R 1000 n°1 du trio Black-siméon-guintoli s’est adjugée la position de pointe en signant un nouveau record de la piste. Dominera-t-elle aussi la course ? Rendez-vous à 15 h !
Il leur a tant manqué. Au bout d’une longue attente, les marathoniens de la poignée de gaz retrouvent enfin leur double tour d’horloge « made in Var ». Aux oubliettes cette triste saison 2020 « covidée » où les uns et les autres furent contraints de faire l’impasse sur l’échéance taille XXL. Pas de Bol !
Depuis l’arrivée de l’édition 2019, le tunnel aura ainsi duré 728 jours, très précisément. Interminable, ou presque. Mais voici venue l’heure du nouveau départ. Du tant désiré come-back au circuit Paul Ricard, son majestueux écrin sudiste. L’heure, aussi, du retour du public. Trois mois après l’assourdissant huis clos des 24 Heures du Mans, c’est sans la moindre jauge restrictive - merci le pass sanitaire ! - que la course bientôt centenaire - rendez-vous en 2022... - reprend le fil de son histoire.
Depuis l’ouverture des portes, jeudi, les mordus de bécanes font à nouveau le plein des sens, dans le paddock et en bord de piste. Une scène sur laquelle le spectacle s’annonce grandiose. Comment pourrait-il en être autrement ? À miparcours, avec deux manches dans les rétros et deux autres à venir, quatre des principaux prétendants à la couronne mondiale EWC se tiennent dans un mouchoir de poche en haut de la hiérarchie. À peine 11 longueurs d’écart entre la ZX 10R du team varois Webike SRC Kawasaki France Trickstar (1er, 87 pts) et la Suzuki GSX-R 1000 Yoshimura SERT Motul, tenante du titre (4e, 76 pts), alors que 65 points sont distribués au Castellet. Autant dire que ce Bol 2021, le 84e du nom, vaut son pesant d’or.
’’’ : signé Xavier Siméon !
Disputée en deux temps, jeudi après-midi et hier matin, la chasse au chrono qui détermine l’ordre de la grille a d’ailleurs parfaitement donné le ton en lançant les hostilités sur un tempo très élevé.
Si une averse aussi violente que soudaine avait douché le premier acte la veille, le second, lui, s’est déroulé sous le soleil exactement, ce samedi. On attendait la Yamaha n°7 du YART, jusque-là invaincue - 2 pole positions enchaînées au Mans et aux 12 Heures d’estoril -, ou la BMW n°37, impressionnante les 31 août et 1er septembre lors des essais prébol. Fausses pistes ! C’est la Suzuki n°1 qui décroche le pompon. Gregg Black (2e de sa série), Xavier Siméon (1er) et Sylvain Guintoli (1er) ont chacun fait parler la poudre. Leur meilleur temps cumulé au tour : 1’52’’772, s’il vous plaît !
En passant, Siméon le Belge s’approprie le record de la piste en 1’52’’374. Il efface ainsi la marque établie par la « Béhème » deux semaines plus tôt (1’52’’484), tout en pulvérisant celle signée Loris Baz pour le compte du YART lors des qualifications de l’édition 2019 (1’53’’408). Déjà victorieuse au Mans, l’alliance scellée l’hiver dernier entre le Suzuki Endurance Racing Team et la structure japonaise Yoshimura entend bien doubler la mise en terre varoise.
Derrière, la Yam’ n°7 (Niccolo Canepa-marvin Fritzkarel Hanika, 1’53’’177) et la BMW n°37 (Markus Reiterberger-kenny Foray-illya Mykhalchyk, 1’53’’620) se placent à l’affût.
Florian Marino dans le top
Le meilleur régional de l’étape ? Florian Marino ! Associé à l’allemand Florian Alt et à l’espagnol Nicolas Terol, le Cannois hisse la Yamaha n°333 de l’équipe privée VRD Igol Expériences dans le top 5 (5e). Le commando Kawa SRC (Jérémy Guarnoni-erwan Nigondavid Checa, n°11) doit se contenter du 6e rang. Enfin, le Grassois Alan Techer et ses partenaires du Tati Team Sébastien Suchet, qui a chuté hier, et Morgan Berchet (Kawasaki n°4), se classent 8e.
Dans la catégorie Superstock, pas de pole pour Anthony Loiseau le Vidaubannais, Jonathan Hardt et Julien Pilot. La Kawa n°24 de l’équipe BMRT 3D Maxxess Nevers rate le coche de justesse, pour 6 millièmes de secondes. Reste maintenant à « transformer l’essai » au terme des deux tours d’horloge. Une autre affaire...