La SNSM tient enfin son centre de formation
La première structure départementale de formation des sauveteurs en mer s’est implantée au coeur de la fac des métiers, à La Bocca. Une installation qui met fin à une aberration historique.
Les déplacements jusqu’en Corse ou à Toulon pour le renouvellement des PSE (premiers secours en équipe), le recrutement externe des nageurs sauveteurs pour assurer la surveillance des plages en été : tout ça appartient désormais au passé. Créée en 1967, la SNSM (société nationale de sauvetage en mer) disposait, jusqu’alors, de trentedeux centres de formation répartis dans l’hexagone. Mais aucun dans notre département, pourtant, intimement lié aux activités nautiques dans leur sens le plus large. Une « erreur, une aberration » pour le président national, l’amiral Emmanuel de Oliveira, une « incroyable lacune » pour la sous-préfète Anne Frackowiak-jacobs. Elles sont, aujourd’hui, réparées, avec l’inauguration du centre de formation et d’intervention (CFI) des Alpes-maritimes, hier matin, à la faculté des métiers de Cannes. Un grand moment pour les bénévoles des six stations maralpines [lire plus loin] présents aux côtés, notamment, de Philippe Michaud, directeur du Cross Med, qui coor- donne les interventions en mer.
Six diplômes présentés dans l’année
« Lors de l’assemblée départementale, il y a deux ans à Antibes, nous évoquions ce centre comme un rêve, poursuit l’amiral. Aujourd’hui, c’est une réalité, né de la volonté de Jean-françois Leonard [directeur de la station Cannes Golfe-juan] et de David Lisnard. » La Ville qui, en effet, met gracieusement les locaux à disposition de la SNSM. Dirigé par Eric Petitjean, le centre accueillera vingt formateurs, et, « pour lancer l’année », autant de jeunes, avant de monter en puissance. Ses missions : la prévention auprès du grand public, avec des interventions auprès des usagers de la mer ; la participation aux dispositifs prévisionnels de secours pour assurer la sécurité lors des manifestations nautiques – mais aussi terrestres. Et, bien sûr, la formation des nageurs sauveteurs pour la surveillance des baignades.
Appel aux dons, toujours
Activité pour laquelle deux diplômes sont exigés : le PSE1 et le BNSSA (1). La SNSM va plus loin, puisque quatre autres formations sont dispensées : le PSE2, le permis côtier, le certificat de radiotéléphonie restreint et la SSA (surveillance et sauvetage aquatique) littoral. Le package complet pour être capable de porter secours, dispenser les premiers soins et d’assurer du suivi de la chaîne de secours.
Un « engagement au quotidien » salué par Alain Bernard, ambassadeur de la SNSM et conseiller municipal d’antibes. Le champion olympique 2008 du 50 m nage libre en a profité pour rappeler l’importance capitale des dons, représentant 61 % des ressources financières de la société. Quand on a besoin d’eux, les bénévoles en orange répondent toujours présents. Quelle meilleure manière de leur rendre la pareille ? 1. Brevet national de sécurité et de sauvetage aquatique.