Nice-Matin (Cannes)

Pour sa 11 e édition, The Voice attire toujours

Une cinquantai­ne de personnes ont participé, vendredi soir, au casting de la 11e saison de The Voice. Qui avait lieu au sein du terminal 1 de l’aéroport de Nice, vide depuis plus d’un an.

- ALICE PATALACCI apatalacci@nicematin.fr

Je pensais avoir fait des castings partout mais, dans un aéroport, c’est une première », sourit Bruno Berberes, le directeur de casting de The Voice France. Devant les guichets qui servent normalemen­t à l’enregistre­ment des passagers, se dressent une scène et 140 sièges. Tous occupés, par des familles, des proches et des artistes stressés.

Avec 5,4 millions de téléspecta­teurs l’an dernier, soit 25,3 % de part d’audience, l’émission de télécroche­t continue à faire émerger les futurs talents de la chanson française.

Beaucoup de replays

« Participer à ce casting permet de développer son réseau », indique Maïwen, en descendant de scène. À seulement 18 ans, la Montpellié­raine mène de front ses études d’ingénieure dans la Marine et ses ambitions de chanteuse. « Pendant un précédent casting, j’ai rencontré un ingénieur du son, qui m’a proposé d’enregistre­r une chanson. Et, si on est sélectionn­é pour poursuivre dans The Voice, c’est une ligne importante sur le CV », ajoute-t-elle. «Ce genre de rendez-vous fait que, la semaine dernière, elle a chanté devant un public, à la demande de la mairie de Montpellie­r », complète sa mère, pas peu fière. Les trois premières saisons de The Voice ont réuni neuf millions de téléspecta­teurs en moyenne. Les audiences se sont ensuite un peu essoufflée­s, même si la saison 10 a connu une embellie. Est-ce le signe d’un déclin ? « Si ça ne fonctionna­it pas, TF1 l’aurait déprogramm­é », balaie François Galatioto, le directeur des programmes de Radio Émotion, qui organisait le casting niçois, épaulée par la société Mix & light. « Et ce n’est pas une histoire de tendance. On a une mission de service public, de faire découvrir la musique au plus grand nombre », continue Bruno Berberes. Qui précise que l’émission, diffusée le samedi soir, est particuliè­rement regardée en replay… dont les visionnage­s ne sont pas comptabili­sés dans les audiences.

« Une expérience »

« On a un noyau dur de téléspecta­teurs, qui nous sont fidèles, et ce sont les plus difficiles à satisfaire. Car ils comparent les saisons », note-t-il. Pour ce faire, il parcourt la France afin de trouver de la nouveauté, des gens qui ont quelque chose à dire, la voix qui fera la différence. « The Voice, c’est une expérience. S’ils sont sélectionn­és, les candidats sont ensuite suivis par des coachs vocaux, ce n’est pas qu’une histoire d’éliminatio­ns », poursuit Bruno Berberes.

Et ce n’est pas Steve, Normand d’origine mais Niçois depuis trois ans, qui dira le contraire.

Quand il a appris, jeudi, qu’il était sélectionn­é pour le casting de la saison 11, il s’est rué dans un magasin pour acheter une guitare. « Depuis que je suis ici, je chante dans deux groupes. Comme j’ai des musiciens, je n’ai pas besoin d’instrument. En arrivant sur scène, je me suis même rendu compte que je n’avais pas de sangle pour ma guitare, j’ai dû l’emprunter à une candidate », rigole-t-il.

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(Photo J.J. Orsini) Enfants comme adultes ont participé au casting de la saison  de The Voice, au sein du terminal  de l’aéroport de Nice. Vidé de ses passagers en raison de la crise sanitaire, mais toujours prêt à l’emploi.

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