Collection Macklowe : une vente à M$
La plus grande collection d’art moderne et contemporain jamais présentée aux enchères sera dispersée à New-york en novembre et mai prochains.
L’une des plus importantes collections privées jamais mise en vente passera sous le marteau lors de deux prochaines vacations, le 15 novembre 2021 et en mai 2022 chez Sotheby’s à New-york. 65 chefs-d’oeuvres en tout seront proposés aux enchères. Cette collection appartient au magnat de l’immobilier et milliardaire new-yorkais, Harry Macklowe et à son ancienne épouse Linda.
Elle est proposée à la vente suite au divorce acrimonieux et très médiatisé du couple à la fin des années 2010, et a été acquise pendant près de cinquante ans par les ex-époux. Avec une valeur totale de 600 millions de dollars, il s’agit, selon la maison de vente britannique, de l’estimation la plus élevée jamais enregistrée pour une vente de collection d’art contemporain et moderne.
La première vacation présentera
Alberto Giacometti
(-) Le Nez - Estimation : millions de dollars
34 oeuvres au total, allant des années 1940 jusqu’à nos jours. Parmi elles se trouvent le « Nez » de Giacometti et l’imposant et très coloré «N°‹7» de
Rothko, créé en 1951, qui sont estimés tous deux à 70 millions de dollars. Egalement à la vente, le fameux « Nine Marilyns » de Warhol et le monumental « Untitled, 2007 » de Cy Twombly sont évalués entre 40 et 60 millions de dollars. Une sculpture en fil de fer et tôle de Picasso, conçue comme un monument funéraire pour le dixième anniversaire de la mort de Guillaume Apollinaire en 1918, a toutes les chances de partir autour de 20 millions de dollars. La collection Macklowe n’est pas sans rappeler une autre collection privée qui a fait parler d’elle, celle de David et Peggy Rockefeller, qui avait remporté la somme de 835 millions de dollars en 2018. Cette vacation décrochera-t-elle un nouveau record ? Une chose est certaine : la vente s’annonce déjà historique.
Jusqu’au 6 novembre 2021, la galerie Eva vautier présente l’exposition Lollipop de Gregory Forstner. Dans le prolongement de son exposition au FRAC Occitanie à Montpellier et en parallèle à son exposition rétrospective au Suquet des artistes à Cannes, l’artiste dévoile ici ses dernières oeuvres inédites. Pendant cette temporalité singulière vécue collectivement, Gregory Forstner s’est surpris à renouveler son vocabulaire. Écartant pour la première fois la figure jusqu’ici présente depuis le début de sa carrière et de ses études à la Villa Arson, l’artiste se concentre sur le motif du bouquet déjà présenté en 2019 dans « Flowers for the Bold » Il produit depuis un an, un ensemble de nature morte ou plutôt « still lifes » qui sont autant de vanités possibles, de considération sur cette temporalité collective.