Du muscle et des jambes
Comme son adversaire, le RCT court encore après sa première victoire cette saison. Pour prendre l’ascendant sur les Parisiens, ce soir, le staff mise sur un effectif de plus en plus étoffé.
D’abord poser les bases. Celles qui font les victoires, encore plus à Mayol. Ce soir, le staff a opté pour du massif et du puissant devant. Brian Alainu’uese, Lopeti Timani, Leone Nakarawa, Facundo Isa et Sergio Parisse guideront les gros en deuxième et troisième lignes. Rien que ça. Aucun d’eux ne descend à moins de 110 kg et le plus petit affiche 1m88 sous la toise… Et si on ajoute la triplette de la première ligne Beka Gigashvili, Anthony Etrillard et Kieran Brookes… ça devrait piquer devant.
Nakarawa, plus-value attendue
Ce sera en tout cas la première de Leone Nakarawa. Bloqué pour des contraintes administratives, le Fidjien est arrivé avec un peu de retard mais semble avoir déjà trouvé ses marques.
« C’est un profil particulier. Même s’il a pris des années, il a longtemps transité entre le 7 et le 15. Quand vous êtes capables de faire ça… J’ai vite compris dès les premiers entraînements. C’est un joueur de rugby. Il a un tel coup d’oeil, un sens de l’anticipation, des capacités hors normes… Le manque de compétition ne l’affecte pas vraiment. On a immédiatement senti une plus-value », détaillait Patrice Collazo, lors du point presse de vendredi. Avant de lancer dans un sourire : « J’en ai vu de mecs avec des longs bras, mais lui... Je l’ai vu faire des trucs très surprenants. J’avais un aperçu en tant qu’adversaire, mais de le voir au quotidien… Entre le basket et le rugby, il aurait pu faire les deux. » Autre retour, celui de Facundo Isa. Touché au genou au mois d’août avec l’argentine, le troisième ligne a effectué un retour à la vitesse de l’éclair. « Comme Gabin (Villière), il est rentré dans le groupe il y a 72 heures. Facu… c’est Facu. On pensait qu’il en aurait pour un moment mais il en avait décidé autrement. Il est fidèle à lui-même. »
Des flèches derrière
Pour compléter ses armes de destruction massive, et profiter de leur travail, le staff a opté pour du plus léger et du véloce dans la ligne de trois-quarts. Avec, notamment, le retour de Gabin Villière à l’aile, mais aussi les jambes d’aymeric Luc à l’arrière et bien entendu celle de Jiuta Wainiqolo sur l’autre aile, avec à la baguette la charnière Jules Danglot – Louis Carbonel, loin d’être la plus lente. « Ce sont toujours des matches un peu atypiques, surtout quand ils (le Stade français) viennent à Toulon. Il y a eu des victoires dans le money-time, avec des essais sur des ballons de relance en partant du ferry qui va en Corse pour marquer de l’autre côté », s’amusait le manager toulonnais, en espérant avoir misé sur les bons chevaux pour signer la première victoire de la saison.