Municipales : un second tour dimanche
Pour permettre le maintien à domicile de sa mère atteinte des premiers signes de la maladie d’alzheimer, un habitant de la commune a fait le choix des objets connectés. Explications.
Comment gérer la maladie d’alzheimer qui vient progressivement avec des petites pertes de mémoire et qui s’aggrave avec le temps, lorsque vous ne pouvez pas être au chevet de votre proche en permanence et que vous n’avez pas les moyens d’employer quatre personnes qui vont se relayer 24 heures sur 24 et 7 jours sur 7 ?
C’est la question que s’est posée Serge Tilliez au sujet de sa mère, qui habite à deux heures de route de chez lui.
Les objets connectés ? « Une béquille »
« Comme beaucoup de personnes, j’ai souhaité le meilleur pour ma mère et j’ai voulu respecter son désir de rester chez elle. J’ai fait l’expérience des assistantes de vie bien sûr, mais elles manquent de formation. Quant aux Ehpad à géométrie variable, je voulais à tout prix les éviter », explique Serge Tilliez.
Il s’est donc tourné vers des solutions innovantes : «Si vous savez bien utiliser votre Smartphone et que vous êtes à l’aise avec les objets connectés, cela peut vraiment être une béquille dans le cyclone de la maladie », écritil dans son blog (1).
Grâce à la technologie, Serge Tilliez a pu se rassurer, participer et comprendre la maladie de sa mère, aujourd’hui disparue.
« Les caméras servent à prendre le relais lorsque l’assistante de vie s’absente. L’avantage, c’est qu’on peut garder un oeil sur ce qui se passe vraiment, sans passer non plus tout son temps dessus. »
Car cette stratégie peut vite s’avérer chronophage, sans compter les choses terribles que l’on peut y voir sur ses parents.
« Il faut savoir débrancher »
« Il faut se préparer à ce que l’on va entendre surtout, car aujourd’hui le son est plus redoutable que l’image et vous allez tout entendre. Il faut savoir débrancher et s’octroyer des plages de répit, quand l’assistante de vie est là, car plus vous paramétrez des objets connectés et plus vous recevez de notifications », précise le Gourdonnais.
S’il n’est pas toujours facile de se sentir épié ou surveillé, il est primordial d’expliquer les avantages et les inconvénients d’une telle pratique à la personne protégée et lui dire que « c’est la condition sine qua non pour un maintien à domicile en toute sécurité tout en préservant sa santé et son budget et en respectant l’éthique, ajoute Serge Tilliez, même s’il est entendu que rien ne remplacera jamais la chaleur de la présence humaine. »
On fait sans doute comme on peut avec ce que l’on a...