Ginésy veut éteindre l’incendie au Sdis
Le président des pompiers azuréens défend la nomination de maires de la Vésubie à la vice-présidence, critiquée par Christian Estrosi.
Il y a le feu à la tête des sapeurspompiers azuréens. Christian Estrosi s’est enflammé en fin de semaine à la suite de l’élection jeudi des trois vice-présidents du Sdis 06, le Service départemental d’incendie et de secours des Alpes-maritimes, au côté du président Charles Ange Ginésy, patron du Département (nos éditions de samedi).
« J’avais personnellement fait part, il y a plusieurs semaines, à Charles Ange Ginésy de la candidature de mon premier adjoint en charge de la sécurité, Anthony Borré, sur l’une des trois vice-présidences chargée d’assister le président », indiquait Christian Estrosi.
« Avec plus de 25 millions d’euros, poursuivait le maire de Nice, c’est plus de 20 % du budget du service qui est assumé par la seule ville de Nice. C’est dire si cette démarche était légitime. D’autres choix relevant de motivations purement politiques ont été faits. »
« Nomination politique »
Politique ? La métropole précisait : « On se retrouve avec deux vice-présidents de la Vésubie à cinq kilomètres l’un de l’autre [les maires de Lantosque
et Roquebillière, Jean Thaon et Gérard Manfredi, qui ont été réélus, tout comme le maire de Roquefort-les-pins Michel Rossi, Ndlr], deux amis d’éric Ciotti, au lieu d’avoir un maillage territorial pertinent. C’est une nomination politique ! »
Une reprise du feu dans l’incendie géant qui dévaste les relations entre Christian Estrosi et Eric Ciotti depuis longtemps.
« Rien d’autre à ajouter »
Le président du Département et du Sdis 06 Charles Ange Ginésy, proche d’eric Ciotti, essaie de jouer les pompiers dans cette nouvelle querelle.
« Il y avait deux candidats, les 22 administrateurs ont voté. J’ai fait procéder à un vote à bulletins secrets sous l’autorité du préfet. Gérard Manfredi a eu 17 voix et Anthony Borré 5 voix. »
« Il n’y a rien d’autre à ajouter », dit-il, voulant clore la polémique qui « ne devrait pas en être une, car ça n’en est pas une. »
Anthony Borré, qui siège au conseil d’administration depuis mars 2020, reste toutefois membre du bureau avec le président et les trois vice-présidents.