Cette fois, il y a match
L’ASM a dominé la première période, Nice la seconde de ce derby entre deux équipes de niveau proche.
OGC NICE - AS MONACO : 2-2
A Nice (Allianz Riviera): Nice et Monaco 2 à 2 (0-1)
Match à huis clos. Arbitre : F. Letexier
Possession de balle.- Nice : 49 % / Monaco : 51 %
Buts.- Nice : Delort (51), Boudaoui (73)
Monaco: Golovin (39), Ben Yedder (77 s.p.)
Avertissements.- Nice : Atal (58), Dante (87)
Monaco : Badiashile (81), Diop (89), D. Sidibé (90+2)
Nice : Benitez - Lotomba (Atal 57), Todibo, Dante (cap), Bard - Boudaoui, Rosario (Thuram-ulien 89), Lemina, Stengs (Daniliuc 89) - Dolberg (Delort 15), Gouiri. Entraîneur: Christophe Galtier
Monaco : Nübel - Maripan (Pavlovic 81), Disasi (Diatta 73), Badiashile - D. Sidibé, Fofana, Caio Henrique - Gelson Martins (Volland 62), Tchouameni, Ben Yedder (cap) (Boadu 82), Golovin (Diop 72) Entraîneur : Niko Kovac
Cette fois, il y a eu match, du suspense, quatre buts, un penalty raté à 2-2 et un arrêt magnifique de Benitez sur Boadu, à 2-2 toujours. Après une première période soporifique, la faute à des Niçois en pleine digestion ou à la sieste, le derby de la Côte d’azur s’est soudainement emballé, pour notre plus grand plaisir mais, hélas, pas celui des supporters du Gym, tous invités à rester chez eux ou aux portes du stade, après avoir bruyamment accueilli le bus des joueurs et glissé quelques messages à l’encontre de la Ligue et des médias. Il aurait pu tourner en faveur de L’OGC Nice si Gouiri avait trouvé autre chose qu’un des 35 000 sièges vides de l’allianz Riviera sur un penalty obtenu après l’intervention du VAR, suite à une main de Badiashile, qui n’était pourtant décollée que de quelques centimètres.
Juste avant, alors qu’il venait de prendre les devants grâce à Boudaoui, servi par Delort, lui-même décalé par Gouiri au terme d’une course digne des plus grands, le Gym n’avait pas eu la malice de faire en sorte que le ballon aille en touche, alors qu’un Monégasque était au sol.
Résultat, l’action s’est déroulée tranquillement jusqu’à ce contact très léger dans la surface entre Stengs et Caio, qui a permis à Ben Yedder de marquer son premier but de la saison en Ligue 1, son douzième face à Nice depuis le début de sa carrière.
« On doit avoir plus de métier, ça va nous servir de leçon », a glissé Christophe Galtier, qui a logiquement détesté la nouvelle première période jouée au petit trot par son équipe, complètement absente des débats, en retard dans le duel, pas concernée par les deuxièmes ballons et toute timide dans l’utilisation.
Une aubaine pour L’AS Monaco, pourtant pas bien fringante en ce début de saison, qui a pu retrouver du liant dans son jeu, sans Volland laissé sur le banc au coup d’envoi mais avec plus de défenseurs, et un peu de confiance.
Delort : « On a montré deux visages »
Fort heureusement, les Niçois sont revenus avec de bien meilleures intentions après la pause et, comme souvent, c’est Gouiri qui a pris les choses en mains avec un centre du pied gauche déposé sur la tête de Delort et, donc, ce rush mémorable.
Sans Dolberg, blessé au genou dès les premières minutes du match, le Gym a montré de la ressource et du tempérament. C’est aussi pour ça que les dirigeants niçois sont allés chercher Delort en toute fin de mercato, pour six millions d’euros (sans les bonus). Pour ses deux premières entrées, l’ancien capitaine de Montpellier en a fait beaucoup, déjà, avec deux passes décisives et un but dans le derby, de la tête, un domaine dans lequel il a excellé, hier, posant de gros problèmes à Maripan et Badiashile.
« Un peu comme moi, on a montré deux visages face à une belle équipe de Monaco, a avancé Delort. J’ai mis un peu de temps à entrer dans mon match, il faisait chaud, mais dès qu’on s’est lâché, c’était beaucoup mieux. »
Si, pour Nice, ce point lui permet de rester invaincu en six rencontres (cinq dans les faits !) et dans le wagon des équipes de tête, pour Monaco, il vient confirmer le mieux entrevu contre Sturm Graz et la capacité des hommes de Niko Kovac à revenir en haut de la Ligue 1.
Après s’être fait rouler dessus trois fois par le voisin princier la saison dernière, le Gym a retrouvé un niveau de jeu plus que convenable et un véritable esprit d’équipe. Il n’est plus le même, ce qui a ravi son propriétaire Jim Ratcliffe, qui n’avait pas l’habitude de passer un instant léger à l’allianz.
Cela peut le mener loin et haut, voire très haut, à condition de ne plus entamer les matchs aussi mollement qu’à Nantes et qu’hier.