Nice-Matin (Cannes)

Techer, occasion manquée

- G. L. GIL LÉON G. L.

Encore une fois, le podium lui tendait les bras. Comme aux  Heures d’estoril le  juillet dernier (e), Florian Marino voyait sa cible se profiler droit devant. La Yamaha n° semblait tenir le bon bout : troisième derrière l’intouchabl­e Suzuki et la Yam’ officielle (n°). Oui, mais voilà : encore une fois, la « boîte » s’est envolée. Pas en vue de l’arrivée, mais au coeur de la nuit, lorsque son équipier espagnol Nicolas Terol s’en alla tâter le bitume détrempé dans la courbe de Signes. Petit gadin, lourde conséquenc­e : immobilisé­e près de  minutes, la flèche bleue du trio Altmarino-terol reprit la piste en e position. Adieu top  ! Finalement, le Cannois, irréprocha­ble, lui, doit se contenter de la e place derrière trois machines Superstock.

« Ce n’est pas le Bol dont je rêvais », confie-t-il après avoir enchaîné les doubles relais en fin d’épreuve.

« Très bon départ. Dommage que l’on n’ait pas pu exploiter les pneus à fond durant les trois premiers runs, bizarremen­t. J’ai retrouvé ensuite le feeling et le rythme des essais. On gérait bien les conditions. On peut finir P, mais le gadin de Nico change la donne. Perso, je suis content du boulot accompli.

Il a fallu se surpasser. Si le résultat ne reflète pas notre potentiel, il offre tout de même des points précieux. »

Cinquième du championna­t EWC avant le Bol, l’équipe privée VRD Igol Expérience­s grimpe en effet au e rang provisoire. De quoi garantir une finale palpitante dans trois semaines en République tchèque ( Heures de

Most, le  octobre).

Pour lui, la course a basculé à  h , dès samedi soir, avant l’arrivée de la pluie. Jusque-là, la Kawasaki ZX R n° du Tati Team respectait son tableau de marche à la lettre : sixième position au général, meilleure machine privée. En piste, Alan Techer imprimait une cadence élevée, histoire de maintenir la pression dans le sillage des motos officielle­s. « J’avais la cible en ligne de mire, les sensations étaient bonnes », explique le capitaine de route d’une structure rhodanienn­e qui se met régulièrem­ent en valeur cette saison, sans réussite, hélas ( abandons au Mans et Estoril).

Contraint de rouler avec un pied droit doublement fracturé (métatarses  et ) après avoir été percuté en début de semaine lors des premiers essais libres du Bol, le Grassois de  ans serrait les dents, faisait fi de la douleur. À la tombée de la nuit, il venait de signer le meilleur tour en course à , km/h de moyenne (’’’). De quoi envisager de convertir enfin le potentiel en résultat. Jusqu’au tournant de  h . « J’ai perdu l’avant dans le dernier gauche (le virage du Lac, ndlr).

Je devais céder le guidon un tour plus tard.

Avec les pneus Michelin, nous, on enchaîne deux relais. Là, ils arrivaient en fin de vie. Encore un coup dur à encaisser. »

La remise en état de la Kawa froissée prendra une vingtaine de minutes. Fin des illusions. Touchés mais pas coulés, le champion du monde EWC  et ses partenaire­s Sébastien Suchet et Morgan Berchet, après une halte de  heures et demie en matinée pour réparer une panne, finiront par couper la ligne d’arrivée au e rang. Loin de l’objectif initial. « En voyant tous ces rebondisse­ments, ces abandons, on se dit qu’il y avait une opportunit­é à saisir. C’est vraiment rageant de manquer l’occase comme ça... »

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(Photo Frank Muller)

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