BOL D’OR AU CIRCUIT PAUL RICARD Une performance majuscule
La Kawasaki du team BMRT 3D Maxxess Nevers, notamment pilotée par le Varois Anthony Loiseau, s’impose en Superstock et monte sur la troisième marche du podium scratch. Énorme !
Dans la valse d’abandons qui a frappé les teams officiels pendant la nuit, il en est un qui a su tirer les marrons du feu. C’est le BMRT 3D Maxxess Nevers dirigé par Romain Mangé, qui engageait la Kamasaki XR-10R n°24 avec, au guidon, le Varois Anthony Loiseau (Vidauban), Jonathan Hardt et Julien Pilot le bien nommé.
En progrès constants depuis son arrivée en endurance en 2013, le team nivernais sortait d’une victoire en Superstock aux 12 H d’estoril et une 2e place aux 24 H du Mans (5e au classement scratch). Au Castellet ce week-end, la pole en Superstock ne lui a échappé que de 6/1000 de seconde, au profit de National Motos, le grand rival au championnat Superstock. Mais, en proie à des problèmes d’échappement, celui-ci a dû baisser pavillon et lâcher définitivement les rênes de la Coupe du monde.
La course en tête
Lors du double tour d’horloge varois, la Kawa n°24 a fait la course en tête de sa catégorie tout du long (sauf sur les coups de 2 h du matin, devancée par la n°41), avec des temps dignes des cavaleries officielles de L’EWC. Même si les Superstock se rapprochent en performance pure des reines de l’endurance, le montage de roues ou le freinage diffèrent sensiblement. C’est donc une performance de haut vol qu’on a réalisé Loiseau et son escadrille, ainsi que l’équipe de mécanos à chaque ravitaillement. Avec trois tours d’avance en fin de matinée, l’histoire semblait presque écrite. Mais grosse alerte à 11 h, un arrêt au stand se prolonge pendant 11’30’’ pour changer la ligne de collecteur d’échappement.
La Kawa cède la tête de course en Superstock à la Suzuki n°44 du team No Limits, nouveau rival après l’abandon de la moto n°18 des sapeurs-pompiers (CMS Motostore).
Duel au soleil dans le Var Ouest
C’est à couteaux tirés, Jonathan Hardt (n°24) est aux trousses d’alexis Masbou (n°44). Un final de Grand Prix après 20 h de course ! L’écart initial (1’32’’) se réduit d’une ou deux secondes à chaque tour. S’ils avaient le temps de lever la tête, les pilotes pourraient s’apercevoir entre le S de la Verrerie et le début de la ligne droite du Mistral. Mais à 11 h 54, la Suzuki rentre fumante au stand, ce qui occasionne 3’30’’ d’arrêt et octroie un tour d’avance à la Kawa. La fin de course consiste à contrôler une avance confortable sur la Honda du RAC41 Chromeburner. Première victoire en 24 h pour Anthony Loiseau ; première fois qu’une Superstock monte sur un podium scratch ; titre final décerné en Coupe du monde Superstock. Champagne ! On a bel et bien affaire à une performance majuscule.